Mon Dakar en quatre points

Article : Mon Dakar en quatre points
Crédit:
8 janvier 2016

Mon Dakar en quatre points

Nous étions 70 blogueurs à participer à la formation Mondoblog 2015, à Dakar. Nous sommes 24 nationalités avec des cultures différentes à partager des expériences personnelles ensemble. Nous sommes 74 personnes à se côtoyaient pendant 10 jours. Beaucoup de Mondoblogueurs présents à Dakar, nous ont fait part à travers des billets diverses de leur vécu dans la capitale sénégalaise. Pour éviter de trop  les répéter, voici ma contribution en quatre points.

La rencontre de Guillam Tibaut

Je ne reviendrai pas sur les deux ou trois plats plutôt occidentaux qu’africains que nous a servi Madame Thialy. A Dakar, on a fait la rencontre de Guillaume Thibaut.  C’est le correspondant résidant à Dakar de RFI. Il  nous a fait pendant plus d’une heure, un exposé riche sur le rôle du journaliste. Il nous a fait part de ses propres expériences journalistiques, son arrivée à RFI, ses différentes missions dans les zones de guerre comme en Libye et au Mali. Sa présence parmi nous m’a beaucoup donné d’espoirs et d’encouragements.  Avant de prendre congés de nous, tonton Guillaume nous a prodigué de sages conseils, pour réussir dans les médias. Il n’a pas enfin oublié de  nous montrer tous ses outils de travail. Simon a même eu droit à une petite démonstration juste après le dîner.Guillaume et Simon

Une victime d’Hussen Habré face au blogueurs

Abaifouta et son accompagnateur
Abaifouta et son accompagnateur

Avant de revenir à la pause, nous avions retrouvé deux personnes assises dans la salle. C’était comme une surprise, quand Ziad nous les a présentées.  Parmi nos invités, il y a Clement ABAIFOUTA, ou le « fossoyeurs ». C’est  le président de l’Association des Victimes de Crimes du Régime d’Hussein Habré (A.V.C.R.H.H). il  est accompagné d’un responsable de Human Right Watch. Ils sont à Dakar dans le cadre du procès de l’ancien dictateur Hussen Habré. Dans un court exposé, Abaifouta nous a fait part de sa vie de prisonnier au temps de Havré, les punitions, le traitement inhumain à la DDS. Pendant 4 quatre ans, nous a-t-il confié, il a été humilié, battu et maltraité. Lui, un nouveau bachelier, qui s’apprêtait à aller en Allemagne pour des études en Lettres. L’entretien avec le Président de l’A.V.C.R.H.H n’était pas au programme. Mais, il nous a beaucoup permis d’apprendre, sur le long processus qui a permis aujourd’hui de juger  Habré et ses crimes (de ou de son régime, je ne sais plus). De passage je profite pour présenter mes condoléances les plus sincères à Brya Grace, pour le décès tragique de celui qui devait être son gendre, dans la prison de Havré.

La découverte du journal rappé

Je n’aime pas le Rap ni les rappeurs du fait de leur tenue que je qualifie de peu décente (caleçons dehors, grosses chaines au coup, etc..). Pour moi le rap n’est pas de la musique ni moins un moyen grâce auquel on peut véhiculer un message. Certains font même du journal avec du Rap. A Dakar, quand je l’ai i découvert pour la première fois, j’ai compris que mes croyances sont sans fondements.  Je n’ai jamais pensé qu’à travers une mélodie insolite est médiocre que le Rap (je m’exuse vraiment pour ces mots crus), on peut passer un message, moins d’ informer. Mais Xman m’a convaincu. Il affirme que tout ce qui est parlé, peut être rappé. Quand aussi, on a passé certains de ces clips, j’ai dis chapeau. A Mondoblog, on a la culture de l’innovation. C’est pourquoi, le journal rappé a été intégré dans notre programme de formation. Mais au début j’avais pensé que c’était une erreur de saisie, le fait qu’il apparait dans le programme.  Pour certains le journal rappé n’a rien de nouveau.

Mon premier contact avec la mer

IMG_20151202_134327

Il y a beaucoup de choses que je  n’ai vu qu’à Dakar. Mais je ne peux pas toutes les citer dans un seul billet. Au Sénégal, j’ai pour la première fois touché la mer. A chaque pause, dans l’après midi, il y a un groupe de blogueurs qui se rendaient aux bords de la mer pour se « ressourcer ». J’ai la manie de poser la question à tout celui qui sort de l’Agence Universitaire de la Francophonie. Tu va où, à la plage ? Dès que la réponse est oui, je me dissous dans le groupe. La mer,  cette étendu d’eau à perte de vue a été notre lieu de « recréation » : moi, Steve, Erick, Jeff, Koné pour ne citer que ceux-là. Chez moi on a le fleuve Niger, des Lacs, des rivières mais pas la mer ou l’océan. Dans mon village, il y a toujours des inondations pendant la saison pluvieuse. Mais ceux-là n’ont rien avoir avec l’eau de la mer. Quand j’étais petit, je nageais avec des amis dans le marigot du village malgré l’interdiction des parents. Et vous savez que l’interdit est toujours bon. Après la nage, nos yeux deviennent rouges et les cheveux crépus. Pour échapper à la punition, on aspergeait du sable sur le corps. Mais est-ce que l’eau de la mer est bonne pour la nage ? J’ai voulu faire l’expérience, mais j’ai dis que je suis assez grand. Je sais que Abdourahamane Koné, l’Ivoirien ne partage pas la même idée que moi. Oui j’ai eu peur de la mer. Je ne suis pas venu à Dakar pour me noyer. Si je rentre dans la mer elle m’emportera d’une seule bouchée. Avant que vous revenez à l’AUF informer Ziad, Melissa, Manon, Simon elle aurait m’emporter  loin avant l’arrivée des sécours. Et je ne veux pas être pêché comme ces malheureux migrants clandestins. Fotso Fonkam, vous êtes entrain de lire ce billet de ma part aujourd’hui parce que je  n’ai pris aucun risque devant la mer. Sinon je n’aurai pas le temps de nommé mon nouveau enfant, Ziad.

Étiquettes
Partagez

Commentaires