Le berger et la fille du roi

16 mars 2016

Le berger et la fille du roi

 Libres ensemble

La personne humaine est douce, respectueuse et sans inquiétude. Elle doit respecter son prochain  et ne chercher que du bien des autres : c’est possible ! On a le droit de vivre, libre et ensemble, quelque soit nos défauts. Cependant, en ce qui concerne le mariage, dans nos sociétés traditionnelles souvent, le choix des parents n’est pas toujours fortuit. Mais il est parfois le fruit d’un temps de probation de l’homme. Ce conte nous édifiera d’avantage.

Falmata  était la fille d’un Roi très respecté pour son sens de responsabilité, d’équité et de justice.

Dans la cour du Roi, il y avait un berger : il se nomme Yinwa . Il a la confiance du souverain. Jugeant sa performance, le Roi décida de lui donner sa fille en mariage malgré que personne ne connaisse ses origines. Mais Falmata  n’est pas de cet avis. Elle veut d’un époux sans handicap physique. On lui présenta Yinwa , avec d’autres bras valides du palais. Elle vit, qu’il avait un doigt coupé. C’est quand il a voulu déterrer des tubercules pour la princesse qu’il a perdu ce doigt. Elle dit qu’il avait un doigt coupé. Elle ne voulut pas de lui. Ayant appris la nouvelle, un Serpent se présenta sous une forme humaine. Dès qu’elle le vit, Falmata dit « Voici l’homme de mon choix ».

Son père lui donna en mariage à l’homme qu’elle a librement choisi de vivre avec. Les cérémonies du mariage s’étant déroulées, le cortège nuptial partit avec la jeune mariée vers le village du jeune marié. Arrivé sur un plateau, le jeune marié demanda au cortège de retourner pour les laisser continuer le chemin. Le cortège fit demi-tour. Les jeunes mariés continuèrent leur chemin.

Arrivé au pied d’un fromager, le Serpent  mis la fille dans le trou situé au tronc de l’arbre. Il partit pour chasser. Falmata  la princesse a vu ses rêves se dissiper comme de la fumée. Le mari dont elle pensait vivre ensemble librement n’est même pas un être humain. Elle qui vivait dans un chapeau, où il ne lui manquait rien se trouve aujourd’hui coincé dans un tronc d’arbre. Elle ne peut plus sortir du trou. Elle est devenue une prisonnière de son égoïsme, de sa vanité.  De là, elle voit  une petite fenêtre à travers laquelle elle sentir ce qui se passe dehors. Ce plateau est le lieu de pâturage aussi pour le berger du Roi, son premier prétendant qu’elle a rejeté.

Du fond du trou, elle vit Yinwa .

Si tu retournes il faut dire à mon père

Que je suis dans le trou du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents’’

Yinwa a fait semblant de ne l’avoir entendu ni reconnue.

Elle  insiste :

‘’Yinwa pour l’amour du ciel

Si tu retournes, il faut dire à ma mère

Si tu retournes il faut dire à mon père

Que je suis dans les trous du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents »

« Falmata  ce n’est pas toi qui m’as refusé ton amour à cause d’un seul doigt coupé ? »

Le soir il fait rentrer les animaux à la maison

Le lendemain encore il retourne au pâturage et au même endroit

Falmata  le voit et elle commence à chante :

« Yinwa hé ! Yinwa

Si tu retournes il faut dire à ma mère

Si tu retournes il faut dire à mon père

Que je suis dans les trous du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents »

Yinwa  fait semblant de ne l’avoir entendu ni reconnue.

Elle insiste :

« Yinwa pour la cause de Dieu

Si tu retournes il faut dire à ma mère

Si tu retournes il dire à mon père

Que je suis dans les trous du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents »

Yinwa lui a répondu :

« Falmata  ce n’est toi pas qui m’as refusé ton amour à cause d’un seul doigt coupé »

De retour à la maison il dit à la mère de Falmata  de lui donner un peu de mil. Elle demanda.

« Toi qu’on nourrit, qu’est-ce que tu vas faire avec le mil ? »

 le Roi a dit de lui donner parce qu’on ne sait pas ce qu’il va faire avec. Yinwa  mis le mil dans le mortier. Il  donna le premier coup de pilon et commence à chanter avec la même voix que Falmata .

« Yinwa hé ! Yinwa »

Si tu retournes il faut dire à ma mère

Si tu retournes il faut dire à mon père

Que je suis dans les trous du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents

Ayant entendu cela, la mère de Falmata  dit : « Tu chantes comme ma fille. Où est-ce que tu l’as entendue ? Dis-le-moi et je te donne deux chèvres cadeau ». Le Roi dit qu’il en ajoute un bœuf et une génisse. Yinwa accepte de conduire les parents de Falmata  sur le lieu. Les compagnons du Roi et son armée se sont préparés et se sont dirigés vers le lieu. Arrivés à quelques mètres du lieu ils entendent Falmata  chanter :

« Yinwa hé ! Yinwa »

Si tu retournes il faut dire à ma mère

Si tu retournes il faut dire à mon père

Que je suis dans les trous du tronc d’arbre

Que je suis en train de me battre avec des serpents

Ils se ruèrent sur le fromager  l’abattirent et enlevèrent Falmata  . Elle  était à moitié humaine, à moitié serpent. De retour au palais, les marabouts et les guérisseurs prièrent et font usage de leurs connaissances pour que Falmata  retrouve sa forme humaine. Après quelques jours de prières et de sacrifices, Falmata  guérie. Elle décide de retourner prendre  le berger comme époux. Le Roi concéda à son beau-fils la moitié de son royaume enfin.

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