Mon cri de coeur

Article : Mon cri de coeur
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27 juin 2016

Mon cri de coeur

Un citoyen lambda profondément préoccupé par la situation sociopolitique du Niger fait le constat suivant :

Sur le plan éducatif et énergétique

      la dégradation croissante du système éducatif nigérien, est née de l’incapacité de l’Etat à satisfaire les droits légitimes des enseignants, notamment les contractuels, les scolaires et étudiants  qui accusent des retards incessants dans le paiement des salaires, et pécules,  bourses  et aide sociale. Cela a failli compromettre  le calendrier d’examen du BEPC et du BEP cette année. A Tahoua, il a fallu que les enseignants contractuels menacent le payeur pour qu’il les paye un mois de leurs pécules.

Les délestages dans la fourniture d’électricité ont freiné une partie des examens (travaux pratiques) du BEP. Jusque là modérés, ils  ont pris des proportions dont l’ampleur est de nature à ruiner le tissu économique, et à paupériser toutes les couches socioprofessionnelles dont l’activité dépend de l’énergie électrique. Une solution définitive a été incapable de trouver malgré les sommes colossales investies dans le secteur et les promesses électorales. Le Nigéria qui est notre fournisseur d’électricité ne peut plus honorer ses engagements depuis plusieurs années.

Sur le plan alimentaire et sécuritaire

Les précipitations sont inégalement reparties dans le temps et dans  l’espèce au Niger. Jusqu’ici, il ya des localités où on n’a pas encore semé. Dans d’autres les fortes pluies ont provoqué des inondations occasionnant des pertes importantes.  Une année sur deux au Niger, il y a de la famine. Depuis maintenant deux ans, la saison de pluie coïncidait avec le carême, une situation qui ne permet pas aux agriculteurs de passer beaucoup de leur temps dans les champs. Et cela contribue pour certains à la baisse de rendement.

De l’autre côté, Boko Harma continue toujours les attaques sur le sol nigérien. Six attaques sont survenues depuis celle du village de Yébi en mai dernier dans la région de Diffa, notamment à Yébi, Kablewa, Bosso et Nguagam. Cette nébuleuse ne cesse de faire des victimes. Des familles sont endeuillées.  Des orphelins des veuves se comptent par centaines.

    La dégradation des conditions de vie des populations concernées par ce banditisme est sans précédent eu égard aux conditions climatiques de plus en plus menaçantes. Elles seront exposées aux problèmes de tout genre.

Sur le plan  migratoire

        Le Niger est un passage obligé des migrants. La ville d’Agadez constitue une plaque tournante des réseaux des passeurs. Du 6 au 12 juin 2016 trente quatre personnes dont  5 hommes, 9 femmes et 20 enfants tous des migrants ont trouvé la mort, dans leur tentative de traversée du désert en direction des pays voisins. Malgré ces risques, les candidats à l’immigration défient la mort. Ainsi, ce phénomène persiste et continue à prendre de l’ampleur.

L’assainissement annoncé par le président

Pour son 2e mandat, le président de la république a pris l’engagement ferme d’aller en guerre contre les pratiques corruptives sous toutes leurs formes. En cela à vue le jour l’opération dite « maiboulala ». Déjà l’opération a fait des victimes. Une vingtaine de personnes sont mises aux arrêts. Seulement, beaucoup ne croient pas aux réelles motivations d’une telle opération. Pour d’autres elle est faite pour juste étouffer ses adversaires politiques. Ainsi le vœu le plus cher de tous les Nigériens, que cette opération « mains propres » frappe sans discrimination tous auteurs d’actes incriminés.

L’insalubrité des centres urbains

  Le droit à un environnement sain et le droit à la santé, constituent des droits fondamentaux reconnus par la constitution au Niger. Mais nos centres urbains sont insalubres. Les municipalités sont incapables d’enlever les ordures qui gisaient dans les rues. En cette saison hivernale elles ont du pain sur la planche.

En conclusion, des mesures significatives pour l’amélioration des conditions des Nigériens doivent être prises pour une solution durable. Les autorités actuelles doivent redoubler d’effort pour mieux sécuriser les personnes et leurs biens et garantir leurs besoins essentiels. Le Niger nous appartient à nous tous. Chacun selon ses responsabilités doit travailler pour l’amélioration des choses.

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