J’immolerais mon mouton, s’il n’est pas volé

3 octobre 2014

J’immolerais mon mouton, s’il n’est pas volé

Un marché de baitail ce matin à Tahoua
Un marché de baitail ce matin à Tahoua

Cette phrase émane d’une ancienne victime de vol de mouton à l’approche de la fête de Tabaski. Les moutons appartiennent à un groupe animal le plus important après celui des vaches et des chameaux au Niger. Dans les sociétés musulmanes aussi, ils occupent une place de choix à l’occasion des baptêmes ou bien des  fêtes. La célébration de la Tabaski marque, la fin de l’année la fin et le début d’une autre année hégirienne. Chaque musulman qui le pouvait, droit de sacrifier au moins un mouton.

Cette année, l’Aïd El kebir, sera célébrée le dimanche 5 octobre à en croire le communiqué du comité islamique du Niger. Sur les marchés, les spéculations vont bon train. Un mouton moyen peut coûter jusqu’à 100.000 F CFA (à peu près 150 euros). Cela dit, la grande partie du bétail vendu provient des zones rurales. Une forte pluie est tombée cette année au Niger. Les récoltes sont plus que bonnes. Cela a provoqué la flambée des prix du bétail au moment où les prix des céréales s’abaissent considérablement (1kg du mil s’achète à 250 F CFA). En plus, cette fête a coïncidé avec les salaires. Il est une tradition qu’au Niger, les prix des produits deviennent plus chers au moment des fêtes concomitant la fin du mois. Cette fois, l’achat d’un mouton n’est pas chose facile.

Un autre problème ici en ville c’est surtout le vol des moutons à l’approche de la Tabaski. Certains malhonnêtes citoyens profitent du sommeil des autres pour leur voler leurs béliers. Pour cela, certains dorment avec leurs moutons à l’intérieur des chambres. Une précaution particulière est de mise au risque, de se réveiller le matin sans mouton. C’est pourquoi d’autres choisissent d’acheter leur mouton le jour même de la fête. Mais on a coutume de dire chez nous, « celui qui veut ta chose, est plus malin que toi ». Ce matin au marché, des personnes que j’ai approchées m’affirment que les prix sont abordables. Les commerçant ont amené beaucoup de bétail et les gens n’ont pas d’argent affirme l’imam Galio Alhassan.

 

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