Niger:qui est-ce qui ont tué le Général Ba’aré ?

13 avril 2015

Niger:qui est-ce qui ont tué le Général Ba’aré ?

Défunt président du Niger
Défunt président du Niger

Ibrahim Ba’aré Maïnassara a été assassiné le 9 avril 1999 lors d’un coup d’État orchestré par les éléments de sa propre garde présidentielle sous le commandement du chef de bataillon Daouda Malam Wanké. Il était le seul président tué lors d’un coup d’état militaire organisé au Niger. Dès lors, sa famille et ses proches au premier rang son parti politique réclament justice.

 Depuis maintenant 16 ans, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP JAMAA son parti politique) célèbre l’anniversaire de l’assassinat lâche, du feu Président Ibrahim Ba’aré Mainassara. Il a été tué dans un accident malheureux comme l’on toujours soutenu ses successeurs.  Mitraillé sur le tarmac de l’aéroport international de Niamey, le Général Ba’aré n’a pas eu droit à un emprisonnement comme les autres présidents victime d’un coup d’état. Il était lui-même arrivé au pourvoir grâce au putch militaire le 27 janvier 1996. Il  renversa Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu du Niger. Son coup d’état à mis fin à une cohabitation chaotique qui risquait à tout moment d’embraser le pays. Tout va mal au pays.  Il mit fin au climat délétère qui régnait au sein des partis politiques datant. En ce moment tout le Niger a salué  son geste. Il prend la tête du Conseil de salut national (CSN) et dirigea le pays sous la transition militaire pendant 6 mois. De toutes les contrés du pays des marches de soutien aux puchistes ont été organisées, d’où la création du COSIMBA (Comité de soutien Ibrahim Ba’aré Mainassara).

 Selon c’est proches, « il n’était pas venu au pourvoir par ambition ou par soif du pouvoir. C’est un visionnaire ». Mais ce qui, n’était pas du tout vrai. Après la période transitoire, le  Général refuse de quitter le perçoir. Avec son COSIMBA, il met mis en place un gigantesque projet d’instrumentalisation du peuple. Il se présenta aux élections présidentielles du 16 novembre 1997. Elections qu’il remporta dès le premier tour avec plus 52% dans des conditions peu orthodoxes. Peut de temps après il transforme son comité de soutien en parti politique. Le  Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (qui devient en son temps la seule force politique) Aujourd’hui, il se perd à la 6e ou 7e place dans les classements. Après le hold up électoral du 16 novembre, l’opposition politique réunie au sein du le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) n’a pas rendu les choses faciles au Général.  Les journées d’imitative pour la démocratie et les journées d’actions pour la démocratie ont complètement affaibli le pouvoir de Ba’aré. Ainsi, il se transforme en un rien de temps en dictature. On revient à la case de départ. Des opposants, des journalistes, des étudiants, tous se qui gênent le pouvoir de Ba’aré sont battus, emprisonnés. Des  innocents ont été  maltraités par la gestapo du pouvoir. Toutes les libertés ont été supprimées. En effet, Ibrahima Ba’aré Mainassara a eu la malchance d’être entouré par des gens très malhonnêtes, des gens qui ont tout sauf un comportement démocratique. Ce sont eux qui ont contribué inévitablement à sa chute. Car je me souviens à la veille de sa mort, un ministre menaçait les opposants et tous ceux qui veulent manifester contre le pouvoir en place, de peine de mort. Selon ses dires « la peine de mort n’est pas aboli au Niger; les textes sont là! ». Le lendemain matin, c’est la mort de Ba’aré qui a été annoncée sur les ondes au lieu de l’arrestation des opposants comme le souhaitait le ministre. Aujourd’hui, ces mêmes gens ont sa mort sur leur conscience. L’annonce du décès inexpliqué du président de la république n’a choqué personne au Niger. Plutôt c’est la joie dans tout le pays. Elle a été un grand   A cette époque nous étions au Lycée. Dans notre dortoir, les élèves étaient fous de joie. Certains versaient même de l’eau par terre et tentaient de le boire.  Les seuls personnes qui n’ont pas manifesté leur joie, le vendredi 9 avril 1999, c’est peut les membres de sa famille.

Malgré les quelques condamnations, rien n’est arrivé aux assassins de Ba’aré, ni à leurs complices. Chaque année, ces partisans et sympathisants réclament justice. Jusqu’ici, aucune enquête digne de son n’a été diligentée pour au moins connaitre ce qui s’est passé ce jour..  La disposition de  la constitution du Niger était-elle favorable a une telle démarche ? Mieux, la vérité sur la mort du Général Ba’aré est-elle vraiment à l’ordre du jour au Niger ? Le principale accusé le chef de bataillon Daouda Malam Wanké lui aussi n’est plus de ce monde, sur qui reposera désormais la faute? Toute fois, les Nigériens ont commencé à regretter cet assassinat avant que la lumière soit faite si ça sera le cas.

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