Une journée à Agadez

14 octobre 2014

Une journée à Agadez

Mosqué d'Agadez

Ceci est le récit d’un voyageur à Agadez. C’est une ville calme et paisible. Avec une population cosmopolite, elle était longtemps restée la ville la plus visitée par les touristes au Niger. Agadez, la ville aux grosses voitures. De façon générale elle ressemble à toutes les autres villes nigériennes. La journée à Agadez est bonne si tu réussi ton voyage. Toutes les voies menant à la ville d’Agadez sont difficiles d’accès. De Tahoua où je suis parti en bus, il nous a fallu 9 heures pour parcourir les 409 km qui séparent les deux villes. La route est très mauvaise, sinon impraticable. Dans certaines parties du tronçon, le goudron est pratiquement introuvable. On n’en parle même pas des retards causés par les tracasseries policières (en allée). Les voyageurs non nigériens et ceux n’ayant aucun document de voyage sont descendus du bus. Ils sont conduits dans un endroit hors de vue de nous curieux où ils sont interviewés puis « rançonnés ». La plus part d’entre eux payent 5000 FCFA. Mais cette amande, peut varier en fonction du poste et de l’humeur des agents postés. En somme, pour les 3 postes de contrôle traversé nous avons accusé un retard de plus de 80 minutes.

 

Agadez, une région minière au Niger, n’a pas de routes. Malgré qu’elle soit la bande la plus riche en ressources minières du Niger elle reste très sensible et fait face à des remues ménages de toutes sortes. Quand j’ai demandé les raisons de la dégradation de ces routes, un habitant m’affirme : « aucun n’entrepreneur n’ose s’aventurer à signé un contrat de construction de route au vu de se voire confisqué tout son matériel par des bandits armés». Aujourd’hui, circuler dans cette région n’est pas sans risque ajoute mon interlocuteur. Les rébellions successives et le banditisme armé à qui s’ajoutent les menacent djihadistes ont fait fuir beaucoup de touristes et d’investisseurs de cette partie du pays.

 

Agadez la ville historique, Agadez la ville touristique, par sa grande mosquée centenaire, Agadez la ville patrimoine de l’UNESC est pleine d’immigrés. Tous veulent aller en Italie, en Espagne. Agadez cette ville à la porte du désert de Sahara, est depuis longtemps le passage obligé de ces Africains candidats à l’immigration clandestine et périssable. Beaucoup de jeunes Africains voient en occident comme un Eldorado. On peut les remarquer partout dans la vie grâce à leur tenue différente de la notre. J’ai tenté en vain de convaincre deux Gambiens que j’ai trouvés dans un atelier de soudure de ne pas faire ce voyage. Il essuyent mon offre d’un revert de la main et l’un d’eux s’exclame en anglais ; « We Must Go !  We must do this journey»

 

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Commentaires

Abaghor Moussa
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C'est curieux: on ne peut pas sécuriser une équipe de quelques dizaines de personnes pour construire une route, mais on peut sécuriser des milliers d'ouvriers pour exploiter l'uranium !!!