Abuja, le placage brillant du Nigeria n’a pas aussi d’électricité

18 mai 2015

Abuja, le placage brillant du Nigeria n’a pas aussi d’électricité

Plaza_Utako AbujaLe Nigeria a tout sauf l’électricité. En effet, le problème énergétique est un aspect commun pour la majore partie des villes africaines. Mais il faut reconnaître que le Nigéria possède un vaste potentiel de gaz naturel, du charbon, et des ressources énergiques renouvelables qui pourraient être utilisées pour la production d’électricité domestique. Mais avec tout cela, l’insuffisance énergétique qui n’est pas nouveau dans ce pays ne fait que s’aggraver. Car, il n’y avait pas d’investissement ou /et ceux qui sont faits sont mal gérés, malgré la demande qui ne cesse de s’accroître. Depuis longtemps, on assiste à une augmentation de la capacité de production, mais la distribution est tellement dysfonctionnelle que l’offre réelle est restée camuse, sinon inexistante dans certains quartiers d’Abuja que j’ai visité. Si non, comment peut-on comprendre que, le Niger pays importateur d’énergie, peut-il profiter mieux que l’exportateur (Nigéria). Les villes nigériennes sont alimentées par l’électricité provenant du Nigéria, tandis que les grandes entreprises industrielles du pays partagent seulement 6 gigawatts d’électricité.

A Abuja, il n’y a pas d’électricité. Des très jolis buildings le jour, mais très méconnaissables la nuit. Chaque jour les résidents décrient cette situation de détérioration sur toute l’étendue du territoire. Pendant les 2 semaines passées dans la ville considérée comme la plus jolie et la plus structurée du Nigéria, je me suis servi de mon ordinateur qu’à 2 reprises. Au Cyber café, tous les ordinaires sont en Anglais. Les gérants n’acceptent pas  qu’on modifie la langue. Difficile donc de saisir un texte en français. A chaque fois, si le courant n’est pas coupé, c’est l’intensité qui est très basse. Parfois elle est très nulle que l’éclairage des ampoules n’atteint pas celui d’un mégot de cigarette. Cela dit, l’usage des générateurs avec tous ceux qu’ils ont de bruyants, est devenu un mode de vie dans la capitale fédérale. Ils sont placés n’importe où, sans aucun respect du voisin ni de l’environnement. Pourvu qu’on soit satisfait, que tout le monde périsse ! La vie à Abuja, c’est chacun pour soi. Le jour, le ronronnement des groupes électrogènes nous empêche d’entendre l’appel à la prière. On est donc obligé d’avoir les yeux sur sa montre pour ne pas rater la congrégation. Presque tout le monde a un groupe électrogène à Abuja. Les résidences privées qui ne sont pas équipées de générateurs ont du mal à trouver de repreneurs. Tant pi pour le commerce qui se hasarde d’oublier de faire le plein de son générateur! Si Lagos, (ancienne capitale et centre économique) est perçue comme l’épine dorsale des contestations et autres remous sociaux, on se rend compte aisément que la cité d’Abuja est le placage brillant utiliser pour couvrir les blessures d’une puissance aux « pieds d’argile ». Et pour que la Federal Capital Teritory garde sa face d’une capitale sans bidonvilles tentaculaires, des tragédies d’infrastructures disgracieuses et la surpopulation irrépressible, il faut qu’elle soit bien alimentée en électricité.

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