Mon deuxième contact avec le micro

Article : Mon deuxième contact avec le micro
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16 février 2016

Mon deuxième contact avec le micro

Maintenant je comprends pourquoi certaines personnes ont peur du micro et d’être interviewées. Le stress vous tenaille les entrailles par crainte de vous s’exprimer mal ou de dire une bêtise qui pourrait ne pas plaire aux auditeurs.

 C’était en 1998, que je me suis exprimé face à un micro pour a première fois . J’étais en classe de premier au Lycée Agabba, un établissement d’enseignement Général à Tahoua. J’étais assis en compagnie d’un grand frère terminaliste à la devanture de la maison des Jeunes et de la culture « ALBARKA TCHIBAO ». Nous attendions impatiemment l’arrivée du responsable de la bibliothèque qui est en retard. Pour ne pas s’ennuier trop, on contemplait les vas et vient des passants. C’était sur une grande voie. On parlait du tout et du rien, juste pour « tuer le temps ». On peut aller faire un tour dans le marché qui se trouvait à quelques pas de la bibliothèque. Mais on n’a pas choisi cette option. Et si on le fait on risque de ne pas trouver une chaise vide pour s’assoir ou perdre les œuvres pour les quelles nous étions venus tôt le matin. Ce jour coïncide en effet, avec l’anniversaire de la radio régionale de Tahoua (RGT). Pour leur émission micro-trottoir, l’un de leur animateur ou journaliste (je ne sais plus) circulait dans la ville. Il interviewait les auditeurs sur le rôle, l’impact et l’importance des émissions diffusées par la radio en générale et par la RGT en particulier. Quand il arriva à notre niveau et après les salutations d’usage, il nous explique sa mission puis tend le micro au grand frère. Il s’appelle Galio Goumour. Malgré notre différence d’âge, on est des amis. Et c’est grâce à lui que j’ai pris goût à la lecture. Il est aujourd’hui le Secrétaire Général de l’une des 44 communes de la région. Galio, refuse de répondre aux questions du journaliste (Abouzeidi Dan Boussoussou) en se cachant derrière le prétexte, qu’il ne parle pas bien la langue Hausa. Car il est un touareg. Immédiatement il se tourna vers moi. J’ai voulu à mon tour aussi éviter ce bref entretien, mais je n’ai pas d’arguments valables comme ceux du grand frère.

Après Tahoua, il a fallu 17 ans, pour qu’une autre expérience du genre se répète. Mais cette fois dans des conditions très différentes comme vous allez l’écouter dans l’enregistrement audio sur le lien suivant.

https://soundcloud.com/rnwafrique/rp-debat-miseres-et-splendeurs-des-blogueurs-africains

Au début j’ai voulu ne pas participer à cette causerie. Car, je ne connais aucune technique de l’interview ni les questions qui me seront posées. Donc si je me plante, ça sera pour moi et mon interlocuteur, une grosse déception. Mais la présence des  deux autres Tchadiens, Brya Grâce Elise et Ali Khudary a réconforté et encouragé ma participation.

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