Niger : Quand les vacances présidentielles annoncent des bouleversements politiques majeurs
Depuis bientôt quatre ans, les Nigériens ont constaté que, les vacances du Président s’accompagnent de bouleversements politiques majeurs.
La grande innovation du régime d’Issoufou Mahamadou, président actuel du Niger, a commencé par la façon de « consommer » ses vacances. Contrairement à ses prédécesseurs, Zaki a choisi son village natal pour ses congés officiels toujours en août. A cette période, le climat est très clément et les précipitations abondantes. Cependant, dès qu’il pose ses valises à Tahoua, une agitation politique se déclenche à Niamey -comme une programmation-
En 2013, Le plus grand allié politique –Moden FA LUMANA- qui l’a accompagné à la conquête de sa première victoire, claque la porte de l’alliance créant ainsi une crise politique majeur susceptible de mettre le Président en cohabitation et plonger le pays dans une crise institutionnelle que nul ne peut imager l’issue. Les conséquences de cet acte politique se font encore sentir dans tous les camps.
En 20014, son président, Hama Amadou alors président de l’Assemblée Nationale, a été contraint d’aller en exil parce que cité dans une affaire d’importation de bébé du Nigéria (toujours pas élucidé) au même moment Issoufou se reposait entre les collines de Dan Dadji.
En 2015, un jeune syndicaliste converti en politique, devenu son directeur de cabinet adjoint, décide de faire une offensive grandiose sur le terrain politique. Il trouve en face de lui les grands ténors politiques qui ont fini par l’éjecter de la porte du parti présidentiel. S’en est suivi un grand débat politique qui finit par la naissance d’une nouvelle formation politique centriste incarnant une nouvelle race d’hommes politiques très aimés par les jeunes nigériens en quête de repères et d’identités. Le MPR KISHIN KASA de Ibrahim Yacouba, a été l’une des causes principales qui ont barré la route à Issoufou d’être élu dès le premier tour lors des présidentielles de février dernier.
2016 encore, le parti du chef de fil de l’opposition (MNDS NASSARA) annonce son intention d’accompagner le président de la République. Il quitte ainsi, l’opposition laissant derrière lui ses compagnons historiques dans une incertitude totale. L’appartenance du MNDS NASSARA à la mouvance, changera désormais la configuration politique du Niger. Son entrée dans le gouvernement dit « d’union nationale » fera de certains cadres de commandements nommés récemment, des préfets sur papier. Car, leur joie sera de courte durée (ils n’ont pas encore pris fonction) puisse qu’ils laisseront sans doute leurs places aux nouveaux venus. Ce ralliement de l’ancien parti de Tanja Mamadou a écourté le séjour du président dans la capitale de l’Ader (comme d’habitude). Il se trouve actuellement à Niamey, où la lutte pour la distribution des postes ministériels a probablement commencé.
Mais avant, quel espoir pour ce monde rural en perte d’espoir face à une incertitude d’un hivernage prometteur ?
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