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    Ici rien ne se cache!
      06. juil.
      2015
      Education
      0

      Niger : certaines épreuves du baccalauréat annulées

      Bac_2015_Fuite_NigerL’histoire des fuites, des tricheries lors des différents examens de fin d’année ne finit jamais au Niger. Les enseignants sont impliqués à plusieurs niveaux.


      L’examen de baccalauréat est l’un des derniers examens de fin d’année organisé au Niger. Comme chaque année, le déroulement de cet exercice académique est confronté à de petits problèmes de  fuites. Les téléphones portables constituent aujourd’hui, un moyen de prédilection à la propagation des fuites et de la tricherie dans les salles des examens. Pendant la session du baccalauréat 2015, les candidats étaient en possession de certains sujets avant même d’être en salle. Samedi matin alors que je me rendais dans un chef -lieu de département, certaines personnes m’ont affirmé que la fuite dans leur ville venait de la fille d’un chef traditionnel. Selon certaines sources, cette même fille aurait en sa possession tous les sujets. Jamais un examen d’Etat au Niger n’a eu autant de fuites que ce baccalauréat 2015. Chaque année, lors des examens, les rumeurs selon lesquelles des élèves sont en possession du ou des sujets d’examens occupent l’essentiel des discussions entre élèves candidats. Mais cette année, le chahut de la fuite a été vrai et très flagrant. Cela, a entraîne l’annulation de deux matières à savoir histoire-géo et  mathématiques pour les séries A. Mais à qui la faute ? Certains évoquent le laisser-aller qui caractérise les autorités de la 7e République. Ces dernières de leur côté croient à un sabotage de militants de l’opposition travaillant dans les ministères concernés.

      Le CFEP et le brevet ont leur dessous aussi

      Au Niger on remarque ces derniers temps, un taux important de réussite chez les candidats libres : moins de 30 % pour les collèges ruraux ; 70 % d’admission chez les candidats libres. Le brevet de fin d’études du premier cycle (BEPC) suffit chez moi pour se compter parmi les enseignants. Ce qui pousse ces anciens élèves à se présenter comme candidats libres. Le secteur éducatif est en panne au Niger. Comment peut-on comprendre des gens qui n’ont même pas un niveau 5e, et aujourd’hui sans cahier passent au premier groupe ? Sont-ils plus intelligents que les autres ? Non ! Des petites magouilles se préparent entre eux certains responsables éducatifs. Dans certaines salles, les candidats rapportent que ce sont les enseignants eux-mêmes qui leur corrigent le sujet. Quand un des surveillants recopie le corrigé au tableau, son second se met à la porte pour ne pas être surpris par quelqu’un. Ce sont désormais les passants qui sont surveillés, et non les candidats. Une autre forme de complicité des enseignants est de corriger le sujet sur une copie et la faire passer à tous les élèves.

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      01. juil.
      2015
      Religion
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      Ces hijabs qui ne valent rien!

      403Le hijab c’est ce morceau de tissu que portent les femmes musulmanes. Il empêche aux hommes de bien distinguer toutes les formes d’une femme et ne laisse voir que son visage. C’est une règle vestimentaire islamique. Différent de  niqab, ou burqa, sa taille est fonction des zones. Mais chez nous, le vrai hijab, peut couvrir jusqu’aux hanches, sinon plus. Mais, il est clair qu’aujourd’hui cet accoutrement ne joue pas son rôle.

      Le hijab en milieu scolaire

      Le hijab aide les femmes à se protéger contre les éventuelles déviations morales auxquelles elles sont exposées et des regards mal intentionnés des hommes. Le hijab embellit la femme. Une femme musulmane doit de tous les temps, le porter en sortant. Du coup cette tenue, est devenue obligatoire chez certains musulmans. Mais dans certains milieux scolaires au Niger, le hijab ne joue plus son rôle. Bien qu’il soit un signe religieux ostentatoire, les jeunes filles l’utilisent pour la tricherie. Un cahier ouvert dans un hijab, qui peut le savoir ? Et même si l’enseignant le constate, pourra-t-il le reprendre ? Jamais il ne mettra sa main dans le hijab d’une élève! Même si une fille fait des mouvements suspects lors d’un devoir ou un examen, un enseignant ne peut pas lui demander de lui montrer l’intérieur de son hijab,  car il serait aussitôt accusé de harcèlement sexuel. La semaine passée, une candidate au certificat de fin d’études de l’école normale (CFEEN) a été chassée de la salle pour refus de tirer son hijab. Pour rien, elle a failli perdre toute une année. Dans les centres d’examens, les présidents jurys sont obligés d’interdire cette tenue en salle.

      Le hijab, cauchemar des commerçants et moyen de perversion

      D’aucun pensent que, certaines femmes se cachent derrière cette tenue, pour tout simplement tourner le dos à leur passé sale ou édulcorer leur laideur. Cependant, dans certains commerces à Tahoua, les gérants n’acceptent pas des femmes en hijab. Une fois dans la boutique, elles profitent de l’inattention du vendeur pour marauder quelque chose et le mettre sous le hijab. Certaines femmes en hijab sont des voleuses. Un petit  m’affirme qu’un jour, sans sa copine qui l’a caché dans le hijab, il allait être humilié par les parent de la fille. Des hommes aussi portent le hijab pour se rendre chez leurs copines dont les parents sont intransigeants.

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      28. juin
      2015
      Société
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      C’est quoi ton surnom ?

      Vous êtes né un jour de marché, vous êtes le deuxième de la famille ou votre père est tailleur ? Voici le surnom que vous auriez au Niger.

      Chez moi, beaucoup de personnes ont un surnom, parfois depuis la naissance. Le surnom a un aspect culturel, coutumier qui diffère d’une ethnie à une autre, d’une région à une autre en ce qui concerne mon pays.  Ils expliquent la position d’un enfant à sa naissance, son lien avec ses frères ou ses cousins. Un surnom peut faire référence à la date, la période durant laquelle l’enfant est né.

      Dans la société traditionnelle nigérienne, une femme ne prononce jamais le nom de  son premier enfant. C’est une honte pour une mère de discuter même avec lui. C’est pourquoi dès l’âge du sevrage il est confié à l’une des grands-mères. La tradition lui interdit également de le saluer s’il revient du champ ou du voyage ni de prendre ses cadeaux. La communication entre elle et lui se fait par l’entremise de ses petits frères. Au village, je n’ai jamais entendu notre voisine, épeler même les noms des homonymes de son enfant. Mais tout ça c’était avant, me confie une octogénaire : »Les femmes aujourd’hui, prononcent même les noms de leurs maris« .

      En ce qui concerne les surnoms, chez les Hausa, la plupart des surnoms correspondent à  des saisons, ou autres  événements naturels. Ainsi, un enfant né pendant les récoltes, aura comme surnom Guirbaou. Si c’est pendant la récolte du Niébé, il est donc surnommé Roro. D’autres surnoms dépendent des jours de marché d’un tel ou tel village. C’est le cas de Dan Toulou, né le jour du marché de Toullou, Iddar, né le jour du marché de Guidan Ider ou encore Dan ladi un enfant né le dimanche. Il y a aussi Sagoumou, une fille née le jour du marché de Badaguichiri qui correspond au jeudi. D’autres surnoms ont un lien direct avec la fonction du mari actuel ou de l’ancien. C’est le cas de Magori (guérisseur traditionnel) ou Téla : tailleur.

      Les surnoms des autres sont fonction de leur position de naissance. Celui qui suit les filles est appelé Tanko. Quand c’est la fille qui suit les garçons, elle est surnommée Déla. Un enfant est appelé Abarchi quand tous ces grands frères décèdent dès le bas-âge. Pour celui qui est né après le décès de son père, sa maman lui attribue automatiquement le nom de Kamayé, Koumayé quand c’est une fille. Cependant d’autres surnoms péjoratifs : v’est le cas de des sobriquets des enseignants faits derrière leur dos par leurs propres élèves. Quand nous étions au lycée, certains élèves appellent un de leur professeur « ampoule grillée« , deux autres Sukun et Tamarbuta.

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      23. juin
      2015
      Religion
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      Ramadan : les étranges maladies des fidèles nigériens

      La table d'un modeste jeûneur
      La table d’un modeste jeûneur

      Alors que le ramadan a commencé depuis quelques jours, certains croyants nigériens n’hésitent pas à se trouver des excuses pour ne pas jeûner.

      Le jeûne est l’un des cinq piliers de l’islam avec la profession de foi, la prière, la Zakkat et le pèlerinage à la Mecque. Le mois de carême est aussi l’un des quatre mois sacrés chez les musulmans. C’est une période de grandes croyances dans tous les pays musulmans.

      Au Niger, plus de 90 % de la population est musulmane. Le soir de la veille du ramadan, tous les fideles sont à l’écoute de la radio ou de la télé pour assister à l’apparition du croissant lunaire. Maintenant avec le cellulaire, d’autre s’en passent et attendent l’appel d’un parent ou d’un proche qui lui aussi a été informé par un ami ou l’ami d’un ami. De là, la nouvelle est transmise à l’association islamique du Niger, qui est la seule autorité religieuse du pays à se prononcer sur le début ou la fin du jeûne.

      « Moi j’ai le diabète »

      Cette année, le ramadan a commencé le jeudi 19 juin au Niger, bien que certains fidèles ne respectent pas les consignes de l’association. Pendant 29 ou 30 jours les jeûneurs cesseront de boire, de manger et éviteront toute autre distraction de 5 heures du matin jusqu’à 19 heures. Tout musulman pratiquant doit jeûner pourvu qu’il  soit en bonne santé.

      Mais à chaque début de ce mois, c’est le retour des mêmes excuses : « Je suis hypertendu« , « J’ai un méchant ulcère« , « Moi j’ai le diabète« … Autant d’astuces pour simplement éviter de jeûner. Mais pourtant, avant ou après ce mois, personne ne les entend se plaindre d’aucune maladie.  Les plus habiles se font même consulter par  un agent de santé qui leur délivre un faux certificat médical, attestant qu’ils sont inaptes pour jeuner.  Toi qui es malade, tu fais quoi avec une cigarette allumée ? Le soir à la rupture,  rien ne les empêchent encore de les trouver autour d’une table des jeûneurs. Mais vous là, vous faites le malin à qui ?

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      14. juin
      2015
      Société
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      Téléphonie mobile: le Niger ne profite pas de toutes les retombées

      moneyAprès les coupeurs de routes, les braqueurs de banque, les petits voleurs, il faut désormais avoir peur de certaines compagnies de téléphonie. Au lieu de faire ceux pourquoi elles sont dans le pays, ces compagnies cherchent seulement à s’enrichir sur le dos de leur clientèle par tous les moyens. Au Niger, toutes les conditions leurs ont été créées pour qu’elles puissent offrir aux citoyens un service de qualité, dépourvu de tous désagréments. Pour 15 ans de contrat, il leurs a été consacrés 8 ans d’exonération de taxes. Mais, il s’avère que dans toute la sous région, le prix d’une communication téléphonique coûte plus chère au Niger. Malgré cela le jeudi dernier, le ministre des Télécommunications et de l’Economie Numérique, M. Abdou Mani du Niger a fait une révélation tonitruante au peuple nigérien. A ceux là qui utilisent le téléphone mobile, sur une arnaque qui ne dit pas son nom. Hormis la très mauvaise qualité de leur prestation, les compagnies de téléphonie sont devenues maîtres également dans l’escroquerie, et sur leurs propres clients. Nombreux sont les abonnés qui se retrouvent dépouillés de leur crédit de communication sans effectué un appel digne de son nom. Au cri de la 3G, les Nigériens, ne bénéficient en rien du vraie débit que sous entend un tel service. Je ne parle même de cette Assurance vie d’Airtel.

       En 7 mois seulement, le ministère de la communication démasque une fraude au niveau de ces opérateurs grâce à une machine de contrôle secrètement installée. Du 1er janvier au 1er juillet 2014, l’état nigérien a fait un manque à gagner de près de 100 milliards de nos francs suite à une tricherie d’Airtel et Orange Niger. Au Niger, il existe 5 compagnies de téléphonie: Airtel; Orange; Moov; Sahel Com et la SONITEL. En 7 mois seulement, Airtel-Niger a fait un chiffre d’affaire de 98 milliards de FCFA, alors que parallèlement, elle n’a déclare 35 milliards  à la Direction des Impôts, d’où un chiffre d’affaires non déclaré de 63 milliards de FCFA. Quand à Orange-Niger, à la même période, elle a fait  un chiffre d’affaires de 43 milliards de FCFA, pour ne déclarer enfin que 9 milliards de FCFA.  Pour justifier leur forfait, ces deux opérateurs affirment à l’Autorité de Régulation des Postes et de Télécommunication (ARTP), que tout cet argent non déclaré a été distribué en bonus aux abonnés. Mensonge ! Dans quel pays au monde, un opérateur de téléphonie mobile peut-il justifier avoir fait un bonus de prés de 63 milliards à des consommateurs ? Depuis quand vous êtes devenues une association caritative? Ou bien c’est  la couleur de nos yeux qui vous a charmé? Ou encore, c’est parce que le pays et sa population sont des pauvres, comme le soutiennent certains ? Au moment où dans d’autres pays ouest africains, des opérateurs téléphones plus compétentes qu’Airtel ou Orange sont entrain de « mourir« , au Niger ils font la pluie et le beau temps. Cette situation a été longtemps décriée par les acteurs de la société civile nigériens sans que tous, nous voyons venir le danger. Une autre forme de fraude décelée par le ministère de tutelle et l’ARMP est celle de transformer un appel international en national. Il faut rappeler que ces compagnies ont profité d’un vide juridique pour accomplir leur forfait. En cela des projets de loi pour remédier à cette mascarade sont en adoption à l’assemblée nationale.

      En plus de la tricherie, Airtel et Orange continuent à mentir aux autorités nigériennes en informant par SMS leurs abonnés de la suspension immédiate du bonus. Voici le message qu’orange m’a envoyé le mardi 9 juin 2015 à 19:43: « Orange:Afin de se conformer à la loi 2015-25 limitant fortement l’octroi des bonus de communication, Orange vous informe qu’il n est plus en mesure de vous en offrir ». Mais dans sa conférence de presse du jeudi 11 juin, le Ministre Amani a apporté un démenti total et donner d’amples explications sur la question. En effet, l’état nigérien n’a rien contre ce système de bonification. Mieux il l’encourage et décide de ne céder jusqu’à 2% de TVA. Pour cela, conclu le ministre des télécommunications, ‘’Si réellement la volonté de ces opérateurs était d’accompagner les consommateurs nigériens, ils peuvent non seulement multiplier les opérations de bonification, mais surtout trouver une période à partir de laquelle ils décident de baisser le prix de la communication d’au moins 50%’’. Au regard de ce qui précède, les Nigériens doivent commencer à faire confiance à l’opérateur téléphonique national qu’est le SahelCom?

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      12. juin
      2015
      Santé
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      Je peux tout donner, sauf mon sang !

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      Beaucoup de personnes ont peur de faire don de leur sang. Cela explique pourquoi un grand frère m’a crié dessus, ce matin, quand je lui ai demandé d’aller donner son sang, dans le cadre d’une cérémonie de promotion du don de sang, organisée à l’Ecole Normale Kaocen de Tahoua. L’objectif de cette rencontre, selon les organisateurs, était d’encourager les nouveaux volontaires à venir donner leur sang aux malades. Une série de questions a été posée à l’assistance. Le candidat qui répond juste à la question posée a droit à un tee-shirt. Le bénévole qui accepte de donner son sang a droit, lui aussi, à autres petits cadeaux.

                Donner son sang est un acte courageux, simple et très louable. Offrir son sang à une personne malade équivaut à lui offrir la vie. Ce qui est lamentable c’est que certains pensent que la plupart du sang donné n’est pas utilisé à bon escient.  Quand aux autres, ils ont peur de se retrouver sur un lit d’hôpital après un don de sang. Ils sont très septiques. Pourquoi, en cherchant à sauver une vie, on perd la sienne ? En effet, après quelques goûtes de sang perdues lors d’une hémorragie, certaines personnes souffrent énormément. Mais chez les plus fanatiques, c’est la crainte d’alimenter le corps d’un « faux type » qui les pousse à refuser leur sang. Quelle imagination ! Les populations sont tellement mal informées sur la question qu’elles peuvent tout vous offrir, sauf le sang. Toutefois, Ibrahim Maikaka, docteur en santé de la reproduction, m’affirme que le don de sang est sans risques si les conditions générales sont respectées : être en bonne santé ; être âgé d’au moins 18 ans ; pour les femmes, ne pas être en grossesse ou allaitantes et respecter le délai de 3 mois chez les hommes et 4 mois pour les femmes.

      A Tahoua, la saison des pluies s’annonce. Cette période est porteuse de beaucoup de maladies, surtout le paludisme. Chez les enfants, il provoque l’éclatement des globules rouges (hémolyse) entraînant une anémie. Sans transfusion sanguine, l’enfant peut mourir. Une forte demande de sang, chez les personnes hospitalisées, amoindrit la banque de sang. Ainsi, les parents de malades sont parfois obligés d’avoir recours aux parents, amis et connaissances pour sauver la vie de leur malade. C’est aussi une occasion, pour certains, de se faire de l’argent. Des accompagnateurs de malades, qui ne connaissent personne en ville et qui n’ont pas trouvé de donneur volontaire, négocient avec des « vendeurs » qui rodent tout autour des centres médicaux. Si dans d’autres pays, les gens vendent des parties de leurs corps, chez nous au  Niger, c’est le sang qui est vendu. Un sachet de sang se négocie entre 5 000 et 10 000 francs CFA. La santé n’a pas de prix. Il faut reconnaitre enfin que c’est la recherche du gain facile qui poussent ces jeunes à s’impliquer dans ce type trafic. Chez le laborantin, c’est une affaire de 10 minutes et tu as ton billet en poche.

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      07. juin
      2015
      Politique
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      Niger: marche citoyenne de la société civile

      MarcheMPCRCe sont des milliers des Niameyens (habitants de Niamey)  qui ont battu le pavé et bravé le chaud soleil de la capitale, hier samedi pour dire non à la remise en cause des acquis démocratiques, non à la gabegie, non  à la corruption, non au bâillonnement des libertés individuelles et collectives, non au favoritisme, non au détournement des deniers publics, non au bradage des ressources naturelles mais aussi et surtout halte à la mise en concession du magasin sous douane  au groupe Bolloré qu’ils qualifient de perte de souveraineté.

      Après une multitude de déclarations pour attirer l’attention du gouvernement sur la remise en cause des acquis démocratiques arrachés de hautes luttes, c’est avec une colère et une indignation à peine contenues que les intervenants qui se sont succédé sur le podium à la Place de la Concertation ont dénoncé certains agissements de certains ténors du pouvoir, après mutes dénonciations des tares du régime de la 7e république.  Les organisations de la société civiles soucieuses de l’avenir du Niger  et pour qui, la démocratie, la paix, la stabilité doivent être écrites en lettres d’or, ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour prouver à l’opinion national et internationale que le Niger, notre cher pays à nous tous, est dans un contexte de malaise généralisé. Cette première démonstration des 38 (40 selon certaines sources) se veut le point de départ d’une mobilisation plus générale, en ce qu’elle concernera toujours les autres régions à en croire les différentes interventions des responsables des droits humains ayant pris part à cette marche. Ces organisations civiles exigent également du gouvernement la baisse des prix des hydrocarbures malgré que peu de Nigériens l’utilisent.

      Contre les slogans riches et variés hostiles aux autorités de Niamey tout au long de la manifestation, dans le milieu de la mouvance, on pense que la rencontre d’hier n’a rien de citoyenne. Elle n’est selon Kala Hankouraoua sur les ondes de RFI qu’un rassemblement d’opposants au régime d’Issoufou. Mais si réellement, il n y a pas de démocratie au Niger, comment les organisateurs de la marche d’hier ont eu l’autorisation?

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      02. juin
      2015
      Politique
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      Thank you Mister President for your visit in my country!

      IsoufBuhari-759x500Le Niger et le Nigeria sont deux pays limitrophes. Ils  partageant depuis très longtemps les mêmes histoires, les mêmes cultures. Ainsi, quatre des 8 régions du Niger, à savoir les régions de Diffa ; Dosso, Maradi et Tahoua, font respectivement frontières avec les Etats comme Birnin Kebi, de Sokoto, de Katsina et de Maiduguri au Nigeria. Le vendredi 29 Mai 2015, son 4e Président démocratiquement élu a prêté serment.  A moins d’une semaine de son investiture,  Muhammad Buhari, consacre sa première visite d’Etat à mon pays. Du 3 au 4 juin 2015, il sera l’hôte des Nigériens. Cette  information parue comme une surprise au Niger se passe en boucle sur la télévision nationale, sous forme de clip appelant, les populations à lui réserver un accueil des grands jours. Buhari honore par cette visite le Niger et son peuple .

      A un certain moment, suite à une brouille entre lui et les dirigeants de l’époque, il  était considéré comme l’ennemi du Niger.  De décembre 1983 à Août 1985, entant que président pushiste, Buhari a mené une guerre féroce contre la corruption et contre l’indiscipline dans son pays. Les répercutions d’une telle guerre étaient ressentis même Niger. Beaucoup de mes compatriotes ont été expulsés du Nigeria et la frontière a été fermée. Hasard du calendrier ou caprice du destin, cette année là, la pluviométrie a été très médiocre au Sahel. Cela a provoqué une grande sécheresse. La conjugaison de ces deux phénomènes naturels a conduit à une grande famine. La production agricole n’a était jamais mauvaise qu’à cette année. Le cheptel quant à lui a été décimé.  Le Niger grand importateur achète les vivres du  Nigéria. La fermeture de la frontière ne permet plus aux Nigériens de s’approvisionner en vivres comme avant. Beaucoup  ont souffert de cette situation (j’avais moins de 7 ans  en ce moment). C’est pourquoi alors qu’ils attribuent  l’une des causes lointaines de la famine de 1984 au le Niger à Buhari. Cette famine d’ailleurs avait porté même son nom : « El Buhari ».

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      01. juin
      2015
      Politique
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      Le Niger renouvele son fichier électoral

      Fichier_electoral_biometrique

      Au Niger, le fichier électoral a toujours était au centre des préoccupations de toute la classe politique. Son harmonisation en vu d’éviter des contestations pendant  des scrutins a était un souhait  pour toutes les couches sociales du pays.  D’où l’idée du fichier électoral biométrique (FEB) .L’intérêt d’un tel fichier réside dans le fait qu’il est un outil de développement très indispensable permettant à notre pays d’identifier à travers plusieurs domaines d’utilisation, sa population. C’est aussi l’un des moyens pour  les politiciens d’éviter les fraudes électorales massives : le Nigéria en est un exemple.

      Pour la réussite de l’opération, des spots publicitaires en vue d’informer et de sensibiliser (dans les journaux, à la télé et dans les radios) les populations sont entreprise sur toute l’étendue du territoire. Depuis maintenant plusieurs jours au Niger, le Conseil national du fichier électoral biométrique (CNFB), crée par  l’article 7 de la loi organique n°2014-03 du 15 avril 2014, s’active pleinement pour la réalisation de ce fameux outil.  Ce comité a en effet, la lourde tache de  recenser tous les électeurs nigériens en âge de voter et/ou ayant remplir un certains nombre de critère (par exemple des personnes âgées de moins de 18 ans mais mariées), produire un fichier biométrique avant les élections présidentielles de 2016. Le fichier électoral biométrique, a la différence du fichier classique qu’on a l’habitude de connaitre introduit lui, les empruntes digitales et la photo de l’électeur. Aussi, il sera unique au niveau national.

      Toute fois, il  faut rappeler que certains agents (au poste de rapporteurs communaux) retenus pour ce travail ont vite jeté l’éponge. Car, dans l’une des conditions exigées par le comité à fin d’être retenu comme coordonnateur ou rapporteur communal est de jurer sur le livre de sa confession de foi. Les candidats dubitatifs  et avec qui j’ai discuté, m’ont affirmé qu’ils ne prendront pas « le risque » de jurer sur le coran pour un travail qu’ils ne sont pas sûrs d’exercer librement. C’est une tradition au Niger, si tu as un poste de responsabilité, c’est sûr que tu seras du jour au lendemain contraint à faire des choses pas du tout claires. Cela dit, dans un pays où plus de 80% de la population est rurale et sans aucune pièce d’état civil, comment pourra t-on établir une carte électorale informatisée sans enfreindre la loi ou son serment? En plus, ce recensement se déroule aussi vers la fin de d’année scolaire au Niger. Beaucoup d’école commencent les compositions de fin d’année cette semaine. Les interrogations se posent déjà sur l’effectivité de ces compositions. Car, beaucoup d’enseignants sont enrôlés dans cette opération de renouvellement du fichier électoral comme le stipule la lettre  N°000119 du 26 mai 2015 de la Ministre de l’éducation nationale du Niger. A ce titre, elle demande à ces enseignants de reconsidérer l’offre faite par le CNFB et se conformer à la réglementation en vigueur.

      En cela certaines questions se posent. Le comité National du Fichier biométrique a-t-il choisi le bon pour faire ce travail ? Quel sera l’avenir du fichier électoral biométrique au Niger, sans la participation des enseignants ? La Ministre de l’éducation du Niger exécutera t-elle sa menace d’application des textes régissant les agents de l’état comme elle l’a écrit dans sa lettre ?

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      "Il n’est pas de chef-d’œuvre sans ambiguïté : il faut laisser quelque chose à penser au lecteur."

      Auteur·e

      L'auteur: ASSOUMANE Habibou
      Blogueur nigérien de Tahoua, je suis passionné de la lecture, des voyages. J'aime apprendre des autres. La rigueur, la responsabilité, l’engagement sont mes maîtres mots

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