ASSOUMANE Habibou

60 000 F CFA d’amende pour 40 épis volés

Epis de sorgho
Epis de sorgho

C’est une histoire de vol qui a suscité un grand émoi dans un village nigérien situé à 20 km de la ville de Madaoua, chef -lieu du département dans la région de Tahoua. Une ménagère a été surprise alors qu’elle dérobait des épis de sorgho dans le champ d’un villageois.

Aussitôt la pauvre femme a été arrêtée et remise à des agents de sécurité en poste tout près du village. C’est pour la décourager ainsi qu’à d’autres malfaiteurs qu’elle a été contrainte de payer la rondelette somme de 60 000 F CFA (moins de 100 €) ont rapporté les témoins de la scène. D’autres personnes ont estimé que la sanction était exemplaire. Mais certains voient en cette amende un excès du pouvoir. Pour 40 épis, c’est inconcevable de payer une telle somme (le ratio fera 1500 F CFA par épi). L’exécution des « sentences arbitraires » est fréquente dans tous les villages nigériens .
En cette période de grandes récoltes, le vol de mil est très courant dans certaines zones rurales du pays. Par tradition culturale, le mil ou le sorgho coupé n’est pas acheminé directement dans les maisons. Il est laissé dans les champs pour qu’il sèche bien. Mais mon informateur, un instituteur en vacances où la ménagère a accompli le forfait affirme que la coupe quotidienne est maintenant ramenée au village pour éviter des désagréments. Le ridicule ne tue jamais. Cela dit, dans ce monde vivant, on ne finit jamais d’être surpris.


Un bref aperçu de la fête de Tabaski 2014 à Tahoua

Un méchoui en cuisson

De très bon matin les fideles se sont rendus dans les différentes moquées de la ville pour l’accomplissement des deux raka’at prévu par la tradition. La prière finie, en exemple, l’imam immola son mouton. Une fois à la maison, nous fuîmes la même chose. Toute la journée a été consacrée à la préparation des moutons. La fête de tabaski est vraiment une fête de la viande. Et cette dernière, il y en avait pour tout le monde. Déjà à 11heures, dans toutes les villes, dans tous les villages ce sont partout des moutons égorgés qui jonchaient par terre. L’abattage des animaux lors des fêtes, se fait dans les maisons au Niger sinon presque dans tous les pays africains. En plus, cette situation ne dérange personne, mêmes pas les autorités. Les abattoirs à Tahoua, ne sont utilisés que par les professionnels : les bouchers.

Pour des raisons de sécurité et parfois les concessions sont exigües, les mouton sont cuits dehors. Deux à trois familles ou bien plus, se réunissent pour préparer un grand feu autour du quel sont rangés les méchouis. Dans certains quartiers, les routes sont toutes occupées par les pseudos bouchers. Il est impossible pour les usagers de passer en voiture ni moins à moto. En plus du soleil cuisant de cette journée, et à cause des centaines de buffets allumés ça et là en ville, l’air devient suffoquant.

La cuisson finie vers la fin de la soirée. Le lundi sera consacrée au partage des méchouis. La consommation abusive de cette viande aura un impact réel sur la santé des uns et des autres. Mais dans toute cette situation, ce sont les bouchers qui payeront le plus lourd tribut. Ils seront en chômage technique pour quelques jours. Aussi


J’immolerais mon mouton, s’il n’est pas volé

Un marché de baitail ce matin à Tahoua
Un marché de baitail ce matin à Tahoua

Cette phrase émane d’une ancienne victime de vol de mouton à l’approche de la fête de Tabaski. Les moutons appartiennent à un groupe animal le plus important après celui des vaches et des chameaux au Niger. Dans les sociétés musulmanes aussi, ils occupent une place de choix à l’occasion des baptêmes ou bien des  fêtes. La célébration de la Tabaski marque, la fin de l’année la fin et le début d’une autre année hégirienne. Chaque musulman qui le pouvait, droit de sacrifier au moins un mouton.

Cette année, l’Aïd El kebir, sera célébrée le dimanche 5 octobre à en croire le communiqué du comité islamique du Niger. Sur les marchés, les spéculations vont bon train. Un mouton moyen peut coûter jusqu’à 100.000 F CFA (à peu près 150 euros). Cela dit, la grande partie du bétail vendu provient des zones rurales. Une forte pluie est tombée cette année au Niger. Les récoltes sont plus que bonnes. Cela a provoqué la flambée des prix du bétail au moment où les prix des céréales s’abaissent considérablement (1kg du mil s’achète à 250 F CFA). En plus, cette fête a coïncidé avec les salaires. Il est une tradition qu’au Niger, les prix des produits deviennent plus chers au moment des fêtes concomitant la fin du mois. Cette fois, l’achat d’un mouton n’est pas chose facile.

Un autre problème ici en ville c’est surtout le vol des moutons à l’approche de la Tabaski. Certains malhonnêtes citoyens profitent du sommeil des autres pour leur voler leurs béliers. Pour cela, certains dorment avec leurs moutons à l’intérieur des chambres. Une précaution particulière est de mise au risque, de se réveiller le matin sans mouton. C’est pourquoi d’autres choisissent d’acheter leur mouton le jour même de la fête. Mais on a coutume de dire chez nous, « celui qui veut ta chose, est plus malin que toi ». Ce matin au marché, des personnes que j’ai approchées m’affirment que les prix sont abordables. Les commerçant ont amené beaucoup de bétail et les gens n’ont pas d’argent affirme l’imam Galio Alhassan.

 


Mondoblog, une famille virtuelle hors-paire

mondoblog

Cet article vient saluer le courage de mes amis blogueurs de la plateforme Mondoblog. On ne devient pas blogueur par hasard. Et on ne se trouve pas sur Mondoblog  non plus par coup de baguette magique. Ceux qui sont là, le sont par volonté, par abnégation et par aspiration. Pour moi, Mondoblog c’est cette famille universelle et virtuelle. Il est ce pays planétaire le plus démocratique ou le rationalisme est roi. Nous ne sommes pas ces colporteurs du faible enracinement de la culture démocratique. Nous ne sommes pas non moins les partisans de la désinformation ou de la doxa. A Mondoblog, il n y a pas de religion puisse qu’on adore rien. Le français et notre identité remarquable. On n’a pas de riche ou de pauvre puisque. Car, Mondoblog n’a pas un but lucratif. Ses « habitants » n’ont le droit que, de vous informer mais, à leur façon et de manière intellectuelle. Mondoblog est un chantre de la liberté de presse. Cette plateforme est une vitrine, la voix des sans voix. Le blogueur avéré doit tourner le dos à cette forme de journalisme alimentaire. Ce journalisme où seule la visite et ou le programme politique du président fondateur pour parler comme Maman un chroniqueur à RFI. Et les lampions ne s’allument qu’à la première dame et sa fondation à durée de vie égale au mandat du président. Un blogueur n’est pas un chasseur de prime. Beaucoup de nos lecteurs sont statufiés face à la qualité des articles que nous publions. Nous à Mondoblog ont voit le monde de façon différente et objective. Pour vivre toutes ces choses, il faut qu’on appartienne à la famille. L’aventure continue, venez voire de vous-mêmes. Ne laissez pas les autres raconter à votre place. On n’est pas né talentueux mais, on le devient.


Un mandat d’arrêt national contre le « Usain Bolt » nigérien

Usain Bolt Nigérien

Le différend qui oppose le président de l’Assemblée nationale du Niger et le gouvernement est loin d’être fini. Hama Amadou, c’est de lui qu’il s’agit et dont l’épouse croupit toujours à la prison civile de Kolo, est accusé de complicité dans une affaire présumée de trafic de bébés. Cette affaire impliquant les plus hautes personnalités du pays a fait couler beaucoup d’encre.

Aujourd’hui il s’est réfugié en France. L’histoire des bébés importés est la goutte qui aurait fait déborder le vase. Depuis septembre 2013 date à laquelle Hama Amadou et son parti politique, Modem Fa Lumana ont décidé de quitter la mouvance présidentielle en refusant les postes ministériels à la « coquille vide ». Depuis, le climat politique est devenu délétère et les débats sur les médias insupportables. Loin d’accepter sa nouvelle situation, Hama a continué, via les médias internationaux, à expliquer les raisons de sa fuite. Un départ qui lui a valu le sobriquet d’Usain Bolt.

Beaucoup voient, en ce geste, une fuite face aux responsabilités. Pour certains, l’exil ne peut pas être une solution. Un homme politique doit rester et faire face à la justice de son pays. Pour sa part, Hama est convaincu que le président Issoufou l’a contraint à quitter le pays dans le seul but de passer dès le premier tour à l’élection de 2015. Même s’il n’a jamais promis de revenir vite, le mandat d’arrêt national lancé contre sa personne vient lui rendre les choses un peu plus difficiles. Mais; les travaux de la nouvelle session parlementaire qui débutent aujourd’hui nous édifieront davantage sur le sort de l’homme de Youri. Jusqu’à preuve de contraire il est toujours le président élu de l’Assemblée nationale du Niger. Des sources dignes de foi, nous révèlent que la concurrence s’annonce rude entre ses successeurs une fois que, Hama sera débarqué du perçoir…

Avant que les politiciens véreux ne commencent à confesser un jour leurs péchés, pensez-vous que le président de l’Assemblée nationale est victime de la raison d’Etat ?


28 septembre, journée mondiale contre la rage

IMG_0003La rage est une maladie virale qui affecte le système nerveux des mammifères. Elle est avant tout une maladie qui touche les carnivores sauvages, mais elle peut affecter tous les mammifères y compris les hommes.

Le Dr Bassirou Souley, vétérinaire et responsable de la santé animale à la DRE (Direction régionale de l’élevage) Tahoua, rappelle que la voie de transmission de cette maladie est la salive à la suite de la morsure d’un animal enragé. (Elle peut aussi être transmise, quoique rarement, par griffure). Ses symptômes peuvent se traduire entre autres par de l’excitabilité, de l’agitation, un comportement d’attaque, des morsures et notamment une salivation excessive.

Chez l’homme, les symptômes sont entre autres, la dépression, l’inexplicable mal de tête, de la fièvre parfois un prurit ou une douleur à l’endroit exposé. Pour se protéger de la rage on doit vacciner tous les animaux de compagnie et tous les chats et chiens errants qui viennent à proximité des habitations.

Au Niger, c’est la région de Tahoua qui a été choisie pour la célébration de cette journée. Au programme il y a eu des séances de vaccination gratuite contre la rage, des explications sur les symptômes et les causes de cette maladie, le mécanisme de sa transmission et les mesures préventives et sanitaires en cas de rage. La Direction régionale de l’élevage de Tahoua  est le parrain de cette cérémonie sous la houlette des autorités administrative locales et régionale. Il ne faut pas oublier insiste l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que  la rage tue chaque année des dizaines de milliers de personnes dans le monde principalement en Afrique et en Asie.

Le thème retenu cette année est : Une  raison pour travailler ensemble en vue de faire de la rage une maladie du passé !


Au Niger, une catégorie de prisonniers s’offre des téléphones protables

Prisonnier avec cellulaire
Prisonnier avec cellulaire

Longtemps, les associations de défense de droit de l’homme ont fait, des traitements inhumains dans les prisons africaines leur cheval de bataille. Les prisons ont pour objectif de punir une personne reconnue coupable d’une faute d’une certaine gravité. La population carcérale qui ne cesse d’accroitre fait face quotidiennement à des comportements peu responsables à cause des esprits antisociaux. Même si, certains responsables pénitenciers  soutiennent que les besoins de personnes incarcérées sont toujours assurés, la réalité est tout autre.

Tout comme à l’extérieur, l’argent est roi en prison. Les plus démunis, font face à des conditions enrageantes. Ils font l’objet au mieux d’un bannissement, en dépit des exploitations de toute sorte. Cela dit, les inégalités qui caractérisent cette société s’aggravent de plus en plus. Les altérités se font sentir à chaque fois que vous visiter une maison d’incarcération surtout au Niger. Il y a ceux qui sont toujours enfermés dans leurs cellules, d’autres passent tout leur temps dehors.

La privation de la liberté n’est qu’utopie pour ceux qui sont « friqués » ou qui connaissent bien le « réseau ». Selon un ancien détenu qui veut garder l’anonymat, « certains prisonniers font même du commerce ». Au début de ce mois de septembre, 12 femmes arrêtées et mises sous mandat de dépôt dans le cadre du trafique de bébés, ont été surprises toutes en possession de cellulaires et même d’ordinateur portable. Quand on sait bien que le décret de 1999 du code pénal nigérien l’interdisait formellement. Aucun détenu, quel que soit son rang social, ne doit porter un téléphone.


Au Niger, l’achat d’un avion présidentiel fait grincer des dents

Mont Géboun
Mont Géboun

Pour éviter  au président de la République du Niger les longues attentes dans les aéroports, un avion lui a été acheté. Le prix, toutes taxes comprises de ce joyau est de 21 milliards de  F Cfa (32 millions d’euros).. Mont Gréboun, c’est son nom, est cher très cher s’exclame l’opposition politique nigérienne. Pire selon elle, l’appareil n’est pas neuf. Il a appartenu à deux ou trois personnes avant que le Niger n’en fasse l’acquisition à ce prix d’or . Pour le commandant de bord, de cet avion, il est « relativement neuf », puisque visiblement, il n’a pas volé autant que le Mont Bagazam (l’ancien avion présidentiel acheté par le feu président Kountché).

En effet, cette opposition regroupée au sein de l’ARDR (Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République composée de 17 partis politiques aujourd’hui) conteste la procédure indélicate de son acquisition. Les démarches utilisées pour l’achat de l’appareil en sont purement et simplement un détournement qui ne dit pas son nom ajoute-t-elle. De façon générale, en Afrique et au Niger en particulier on aime toujours acheter des articles d’occasion, jamais de neuf surtout quand il s’agit de moyens de locomotion. Rares, sont ceux qui s’en procurent à l’état neuf à part les projets, les organismes internationaux et les autres particuliers.

Tout s’achète en « seconde main » ;  comme on le dit au pays. La présidence du Niger n’a pas dérogé à cette règle. Malgré, les vaines explications fournies par le gouvernement, l’ARDR campe sur sa position et pense à aller même plus loin : assigner le gouvernement en justice. Par la plainte déjà déposée, l’opposition nigérienne veut donner au président Issoufou et au Guri system un signal fort.


Niger : Tout est prêt pour une rentrée scolaire « exceptionnelle ».

 

Ecoliers

La rentrée scolaire au Niger se déroule depuis quelques années maintenant en deux sinon trois phases : Les lycées à partir du 15 septembre ; les écoles normales une semaine après et le primaire dès le 1er octobre. Cette année, les fournitures ont été distribuées à temps dans toutes les 7 régions que compte le Niger. A Tahoua, et selon les responsables de la direction régionale de l’enseignement supérieur (DRES), la région a bénéficié, de sept camions remplis de fournitures scolaires pour le premier et le second cycle. Il s’agit principalement des cahiers (300, 200 et 100 Pages), de bics bleus et rouges, de la craie, de livrets scolaires des ensembles géométriques, de l’ardoisine, de feuilles-copies, , des pinceaux, des registres-matricules, des cahiers de texte, des rapporteurs, pour ne citer que cela. Ceci équivaut aux besoins 2014/2015 des 64 762 élèves et 1 543 enseignants des 129 établissements (Lycée et collège) de la région de Tahoua.

 

Le gouverneur de la région de Tahoua, M. Salifou Barmou et son cabinet, ont fait le déplacement, dans la matinée du lundi 15 septembre dernier, au lycée Aggaba (autre fois le Lycée régional) et dans le nouveau CES sis au CEG1 pour évidemment s’imprégner des conditions dans lesquelles se déroulement cette rentrée.

 

Partout où elle passe (au Lycée Aggaba et au CES), la délégation a tenu à conforter les élèves et leurs professeurs que l’état nigérien, ne ménagera aucun effort en vue de l’amélioration de leur cadre de vie.

Au moment où, je mettais en ligne cet article, déjà, certains établissements ont commencé les cours. A l’école normale Kaocen de Tahoua, la rentrée ce 22 septembre a été un peu timide. Cela est peut dû à la réunion annuelle des cadres du ministère de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique à Tahoua d’aujourd’hui jusqu’à demain mardi 23 septembre.