ASSOUMANE Habibou

Le vote par témoignage fait polémique au Niger

Tout est bien parti pour les élections présidentielles couplées aux législatives ce Dimanche 21 février 2016, au Niger. Mais à quelques jours de ces échéances, une polémique sur le vote par témoignage bien de naître. Ce procédé a été pratiqué lors des précédentes élections au pays. Au Niger, seuls 7% de la population ont une pièce d’identité et s’il est interdit cette année, c’est plus d’un million d’électeurs qui n’auront pas la chance d’exercer leur devoir civique.  Mais avant, c’est quoi un vote par témoignage ?

Selon l’arrêté N°067/P/CENI signé par le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et à son article 2 , l’électeur recensé par témoignage et porteur de sa carte d’électeur, non détenteur d’une pièce d’identification fait vérifier son identité par un recours au témoignage de deux (2) électeurs inscrits sur la même liste du bureau de vote et qui sont eux-mêmes détenteurs de l’une des pièces énumérées à l’article 43 des lois électorales, à l’exclusion des membres du bureau de vote ou de tout délégué régulièrement mandaté.

C’est le conseil d’état qui a donné son accord  après sa saisine par le premier ministre sur ce procédé après que la classe politique était incapable de trouver un consensus sur la question comme avant. Pour lui, l’article 20 de la loi organique N° 2014/03 du 15 avril 2014 autorise l’inscription des électeurs par témoignages sur le fichier électoral. Donc, il serait paradoxal d’empêcher le vote par témoignages d’un électeur inscrit sur la base de témoignages A noter que, aucune loi organique au Niger n’autorise le vote par témoignage. Il a été de tout temps pratiqué suite à un consensus entre les partis politiques. Mais pourquoi pas cette année ? Ce sont les partis membre de l’opposition politique nigérienne qui s’érigent contre cette décision. Car selon eux, si la commission électorale Indépendante Nigérienne met en pratique ce procédé, c’est la porte de toutes formes de fraudes qui sera ouverte. Néanmoins, la prise de position de l’opposition fait suite à une saisie de cartons de produits pharmaceutiques remplis de spécimen de bulletins de vote (pour la présidentielle) en lieu et place de médicaments par la douane nigérienne à la frontière burkinabé. La marchandise saisie par la douane est destinées un parti membre de l’opposition.

La campagne électorale prend fin aujourd’hui. Cependant, depuis l’avènement de la démocratie, c’est pour la première fois que les élections suscitent autant de débats et de tensions. Nous voulons des élections transparentes, des élections cadres dans un climat apaisé. En cela, les décideurs politiques, tout le monde doivent jouer la partition dans l’amélioration, de la consolidation de ces acquis. Les partis politiques nigériens doivent trouver en la CENI un arbitre légitimes. Ainsi, les institutions qui sortiront de ces élections seront légitimes, acceptées de tous et refléteront l’aspiration profonde de tous les Nigérien.


Mon deuxième contact avec le micro

Maintenant je comprends pourquoi certaines personnes ont peur du micro et d’être interviewées. Le stress vous tenaille les entrailles par crainte de vous s’exprimer mal ou de dire une bêtise qui pourrait ne pas plaire aux auditeurs.

 C’était en 1998, que je me suis exprimé face à un micro pour a première fois . J’étais en classe de premier au Lycée Agabba, un établissement d’enseignement Général à Tahoua. J’étais assis en compagnie d’un grand frère terminaliste à la devanture de la maison des Jeunes et de la culture « ALBARKA TCHIBAO ». Nous attendions impatiemment l’arrivée du responsable de la bibliothèque qui est en retard. Pour ne pas s’ennuier trop, on contemplait les vas et vient des passants. C’était sur une grande voie. On parlait du tout et du rien, juste pour « tuer le temps ». On peut aller faire un tour dans le marché qui se trouvait à quelques pas de la bibliothèque. Mais on n’a pas choisi cette option. Et si on le fait on risque de ne pas trouver une chaise vide pour s’assoir ou perdre les œuvres pour les quelles nous étions venus tôt le matin. Ce jour coïncide en effet, avec l’anniversaire de la radio régionale de Tahoua (RGT). Pour leur émission micro-trottoir, l’un de leur animateur ou journaliste (je ne sais plus) circulait dans la ville. Il interviewait les auditeurs sur le rôle, l’impact et l’importance des émissions diffusées par la radio en générale et par la RGT en particulier. Quand il arriva à notre niveau et après les salutations d’usage, il nous explique sa mission puis tend le micro au grand frère. Il s’appelle Galio Goumour. Malgré notre différence d’âge, on est des amis. Et c’est grâce à lui que j’ai pris goût à la lecture. Il est aujourd’hui le Secrétaire Général de l’une des 44 communes de la région. Galio, refuse de répondre aux questions du journaliste (Abouzeidi Dan Boussoussou) en se cachant derrière le prétexte, qu’il ne parle pas bien la langue Hausa. Car il est un touareg. Immédiatement il se tourna vers moi. J’ai voulu à mon tour aussi éviter ce bref entretien, mais je n’ai pas d’arguments valables comme ceux du grand frère.

Après Tahoua, il a fallu 17 ans, pour qu’une autre expérience du genre se répète. Mais cette fois dans des conditions très différentes comme vous allez l’écouter dans l’enregistrement audio sur le lien suivant.

https://soundcloud.com/rnwafrique/rp-debat-miseres-et-splendeurs-des-blogueurs-africains

Au début j’ai voulu ne pas participer à cette causerie. Car, je ne connais aucune technique de l’interview ni les questions qui me seront posées. Donc si je me plante, ça sera pour moi et mon interlocuteur, une grosse déception. Mais la présence des  deux autres Tchadiens, Brya Grâce Elise et Ali Khudary a réconforté et encouragé ma participation.


Début de la campagne électorale au Niger

C’est le samedi 30 janvier à minuit que le coup d’envoi de la campagne électorale 2016 pour les présidentielles et législatives a été donné au Niger. Grands et petits partis politiques ne se sont pas ménagés pour offrir à leur électorat leur programme de gouvernance.

La campagne électorale est un moment de grandes joies et de grands rassemblements dans le pays. Les QG des formations politiques ont été pris d’assaut tout le week-end par des militants et des petits curieux voulant s’approprier un pagne, une casquette ou une simple affiche à l’effigie du président de parti. Ces pacotilles sont parfois le seul dividende que perçoit l’électeur nigérien. Les panneaux publicitaires vides de la ville de Tahoua quelques jours avant cet événement sont aujourd’hui colorés. Les motocyclettes, les voitures, les portes des maisons, et mêmes les commerces sont, de la façon la plus insolite, recouverts de photos et de banderoles. Ces genres d’affichage sont désormais un moyen privilégié pour les habitants de Tahoua de marquer leur appartenance ou leur affinité. La couleur rose prédomine dans toute la ville : c’est celle du parti au pouvoir. Cela montre le poids politique de ce dernier dans la région et explique l’objectif fixé par le bureau exécutif régional du PNDS-Tarayya de gagner la région à 75%. Si cela se confirme, le président sortant Issoufou Mahamadou n’aura aucun mal à s’imposer dans sa région natale, comme ce fut le cas lors des précédentes échéances électorales.

La campagne électorale change les habitudes au Niger. Même si elle est de courte durée, elle change les comportements des populations, du moins chez moi. Des hommes et des femmes abandonnent leurs « vieux habits » pour se draper de tissus aux couleurs de leur formation politique. En politique, il faut avoir l’art de convaincre, l’art de la rhétorique. Ainsi, la campagne électorale fait lieu et place parfois à des discours politiques très  éloignés de la vérité, à des promesses difficiles à tenir. Cet événement national nous fait parfois oublier nos problèmes.


Mon Dakar en quatre points

Nous étions 70 blogueurs à participer à la formation Mondoblog 2015, à Dakar. Nous sommes 24 nationalités avec des cultures différentes à partager des expériences personnelles ensemble. Nous sommes 74 personnes à se côtoyaient pendant 10 jours. Beaucoup de Mondoblogueurs présents à Dakar, nous ont fait part à travers des billets diverses de leur vécu dans la capitale sénégalaise. Pour éviter de trop  les répéter, voici ma contribution en quatre points.

La rencontre de Guillam Tibaut

Je ne reviendrai pas sur les deux ou trois plats plutôt occidentaux qu’africains que nous a servi Madame Thialy. A Dakar, on a fait la rencontre de Guillaume Thibaut.  C’est le correspondant résidant à Dakar de RFI. Il  nous a fait pendant plus d’une heure, un exposé riche sur le rôle du journaliste. Il nous a fait part de ses propres expériences journalistiques, son arrivée à RFI, ses différentes missions dans les zones de guerre comme en Libye et au Mali. Sa présence parmi nous m’a beaucoup donné d’espoirs et d’encouragements.  Avant de prendre congés de nous, tonton Guillaume nous a prodigué de sages conseils, pour réussir dans les médias. Il n’a pas enfin oublié de  nous montrer tous ses outils de travail. Simon a même eu droit à une petite démonstration juste après le dîner.Guillaume et Simon

Une victime d’Hussen Habré face au blogueurs

Abaifouta et son accompagnateur
Abaifouta et son accompagnateur

Avant de revenir à la pause, nous avions retrouvé deux personnes assises dans la salle. C’était comme une surprise, quand Ziad nous les a présentées.  Parmi nos invités, il y a Clement ABAIFOUTA, ou le « fossoyeurs ». C’est  le président de l’Association des Victimes de Crimes du Régime d’Hussein Habré (A.V.C.R.H.H). il  est accompagné d’un responsable de Human Right Watch. Ils sont à Dakar dans le cadre du procès de l’ancien dictateur Hussen Habré. Dans un court exposé, Abaifouta nous a fait part de sa vie de prisonnier au temps de Havré, les punitions, le traitement inhumain à la DDS. Pendant 4 quatre ans, nous a-t-il confié, il a été humilié, battu et maltraité. Lui, un nouveau bachelier, qui s’apprêtait à aller en Allemagne pour des études en Lettres. L’entretien avec le Président de l’A.V.C.R.H.H n’était pas au programme. Mais, il nous a beaucoup permis d’apprendre, sur le long processus qui a permis aujourd’hui de juger  Habré et ses crimes (de ou de son régime, je ne sais plus). De passage je profite pour présenter mes condoléances les plus sincères à Brya Grace, pour le décès tragique de celui qui devait être son gendre, dans la prison de Havré.

La découverte du journal rappé

Je n’aime pas le Rap ni les rappeurs du fait de leur tenue que je qualifie de peu décente (caleçons dehors, grosses chaines au coup, etc..). Pour moi le rap n’est pas de la musique ni moins un moyen grâce auquel on peut véhiculer un message. Certains font même du journal avec du Rap. A Dakar, quand je l’ai i découvert pour la première fois, j’ai compris que mes croyances sont sans fondements.  Je n’ai jamais pensé qu’à travers une mélodie insolite est médiocre que le Rap (je m’exuse vraiment pour ces mots crus), on peut passer un message, moins d’ informer. Mais Xman m’a convaincu. Il affirme que tout ce qui est parlé, peut être rappé. Quand aussi, on a passé certains de ces clips, j’ai dis chapeau. A Mondoblog, on a la culture de l’innovation. C’est pourquoi, le journal rappé a été intégré dans notre programme de formation. Mais au début j’avais pensé que c’était une erreur de saisie, le fait qu’il apparait dans le programme.  Pour certains le journal rappé n’a rien de nouveau.

Mon premier contact avec la mer

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Il y a beaucoup de choses que je  n’ai vu qu’à Dakar. Mais je ne peux pas toutes les citer dans un seul billet. Au Sénégal, j’ai pour la première fois touché la mer. A chaque pause, dans l’après midi, il y a un groupe de blogueurs qui se rendaient aux bords de la mer pour se « ressourcer ». J’ai la manie de poser la question à tout celui qui sort de l’Agence Universitaire de la Francophonie. Tu va où, à la plage ? Dès que la réponse est oui, je me dissous dans le groupe. La mer,  cette étendu d’eau à perte de vue a été notre lieu de « recréation » : moi, Steve, Erick, Jeff, Koné pour ne citer que ceux-là. Chez moi on a le fleuve Niger, des Lacs, des rivières mais pas la mer ou l’océan. Dans mon village, il y a toujours des inondations pendant la saison pluvieuse. Mais ceux-là n’ont rien avoir avec l’eau de la mer. Quand j’étais petit, je nageais avec des amis dans le marigot du village malgré l’interdiction des parents. Et vous savez que l’interdit est toujours bon. Après la nage, nos yeux deviennent rouges et les cheveux crépus. Pour échapper à la punition, on aspergeait du sable sur le corps. Mais est-ce que l’eau de la mer est bonne pour la nage ? J’ai voulu faire l’expérience, mais j’ai dis que je suis assez grand. Je sais que Abdourahamane Koné, l’Ivoirien ne partage pas la même idée que moi. Oui j’ai eu peur de la mer. Je ne suis pas venu à Dakar pour me noyer. Si je rentre dans la mer elle m’emportera d’une seule bouchée. Avant que vous revenez à l’AUF informer Ziad, Melissa, Manon, Simon elle aurait m’emporter  loin avant l’arrivée des sécours. Et je ne veux pas être pêché comme ces malheureux migrants clandestins. Fotso Fonkam, vous êtes entrain de lire ce billet de ma part aujourd’hui parce que je  n’ai pris aucun risque devant la mer. Sinon je n’aurai pas le temps de nommé mon nouveau enfant, Ziad.


Niger : fin de l’audit du fichier électoral

drapeau_nigerLe suspense est enfin terminé. L’audit sur le fichier électoral nigérien révèle qu’il y a des erreurs, mais que celles-ci sont faibles et homogènes.

Le dimanche 3 janvier 2016, les experts dépêchés par l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour faire le point sur la fiabilité du fichier électoral nigérien, ont remis leur rapport de synthèse des travaux. Dans un document d’une cinquantaine de pages, les experts de l’OIF ont scruté tous les partis politiques et tous les acteurs impliqués pour évaluer l’état réel du fichier avant l’édition des cartes. Cet exercice devait en effet restaurer et renforcer la confiance dans les listes électorales. Les partis de l’opposition politique et certains membres de la société civile nigérienne avaient remis en cause le processus même du recensement et la gestion du fichier électoral. Certains politiciens avaient par ailleurs posé comme condition à leur participation au processus électoral, l’audit de ce fichier. Mais les autorités actuelles ne voulaient pas céder aux exigences parfois trompeuses de l’opposition. Le 21 décembre de l’année dernière, le coordinateur national du fichier électoral biométrie (CFEB) a remis officiellement à la commission électorale nationale (CENI) le fichier comportant la liste de tous les électeurs. Selon la loi électorale nigérienne, la CENI doit disposer de ce fichier au plus tard deux mois avant les échéances électorales. Après la réception du document, le gouvernement a eu recours à l’OIF pour tester sa conformité. Si rien n’était fait, cela risquait d’être la source d’un autre problème politique.

Quatre éminents experts (un Malien, un Burkinabé, un Mauritanien et un Congolais) de l’état civil, ont passé au peigne fin le fichier électoral nigérien et ce, pendant 7 jours (au lieu de 8). Il ressort des leur analyse que les dispositif mis en place présente des faiblesses : entre autres, la non remise des récépissés aux électeurs recensés et l’absence des textes réglementant la gestion de l’âge des électeurs qui n’ont pas de date précise de naissance. Cela n’est un secret pour personne: au Niger, beaucoup de gens nés avant les années 1980 et vivant dans les zones rurales ne connaissent pas leur date de naissance exacte (y compris moi). Cela dit, sur un total de 7 681 545 électeurs retenus, 7 649 316 ont l’âge requis pour voter au 21 février pour la présidentielle et les législatives. Par ailleurs, 35 lecteurs apparaissent sans nom, 939 sans prénoms, et 5 337 figurent sans prénoms et sans nom, ni même prénoms et noms de la mère. Il apparaît aussi dans ce même rapport que plus de 10 000 localités (10 632 pour être précis) n’ont pas d’électeurs, soit 29,3%. 323 bureaux de votes ne présentent pas d’électeurs. Il est à noter aussi que notre fichier électoral est plein de doublons et d’inscriptions multiples.  Ainsi, 50 629 doublons ont été trouvés, dont 25 484 à supprimer. Le logiciel utilisé pour la création de la base de données présente lui-même des erreurs, car il ne permet pas les ajouts, les modifications ou les suppressions.

Même s’il est relativement léger, il faut dire que cet audit sera une base solide de redressement du processus. L’essentiel est là, on peut donc dire bravo ! Il est apparut clairement que ces manquements n’ont pas de mauvaises implications pour le processus électoral à venir. Heureusement, ces erreurs n’ont pas été introduites par une partie ou une autre pour manipuler le scrutin. Il est impératif de les corriger et, surtout, de publier les listes de manière transparente, en tenant compte de toutes les recommandations.


Niger: conquête du fauteuil présidentiel

Ils-visent-tous-le-fauteuil-presidentiel_ng_image_fullL’élection de 2016 au Niger, si elle se tient en dépits de quelques grincements de dents des partis membre de l’opposition, sera la plus ouverte que le pays ait connue. Elle aura une saveur particulière en nombre de candidats et des programmes politiques. Déjà 10 aspirants, se sont déclarés. Cette liste s’agrandira sans nul doute.

 Il y a Mahamadou Issoufou, le sortant a conquit le cœur du Niger avec son GURI DAI LOKACI. Avec une approche différente des ces prédécesseurs,  le candidat du parti rose espère conquérir la compassion des Nigériens avec un nouveau slogan « KAYI MUN GANI MUN GODE » (Tu as fait, on a vu, nous te disons merci). La marche de soutien au président organisée dans tout le pays, suite à un coup d’état militaire avorté en est une preuve. Aussi, grâce à un bilan acceptable, il espère être réélu dès le premier tour, un cas de figure jamais connu au Niger. Hama amadou principal opposant à Issoufou est le premier candidat désigné par  un parti politique pour la présidentielles du 21 février prochain au Niger, quand il était encore en exil. Le président de Modem FA LUMANA, semble encore plus populaire qu’en 2011. En cela, Il pensait faire  mieux qu’être à la  3e place. Mais  s’il sera libéré ou échappe à une condamnation l’affaire dite de bébé important qui risque de porter atteinte à sa carrière politique. Mahamane Ousmane, NAFARKO, (premier président démocratiquement élu au Niger) a une revanche à prendre sur la présidentielle de 2011 avec un score qu’il jugeait très loin de son poids électoral. Puisque, son parti le CDS RAHAMA, n’a pas pu présenter des candidats aux élections législatives dans son fief à  Zinder. Seyni Omar, toujours égale à lui a été investi par son parti le MNSD NASSARA. Ce dernier aura du mal à sortir la tête des méandres de dissidence. L’ancien parti unique risquerait de ne plus s’imposer même dans ses fiefs naturelles. Sans faire offense aux autres candidats déclarés, nous estimons que cette fois encore la présidentielle se jouera entre les nouveaux tout comme les anciens loups. Le Niger est le seul pays en Afrique où les pronostiques ne tombent pas juste. En cela aucun candidats parmi ceux qui se sont déjà déclarés ou se qui le feront certainement d’ici peu pourrait affirmer sans risque de se tromper qu’il sera le prochain président nigérien en 2016. Je n’oublierais les routiniers ceux-là  qui ne dépassent jamais la barre de 3%. On  attendra ce que pèseront  les nouveaux candidats, comme Abdou Labo (si toute fois il remportera son procès face à Ousmane Nafarko, dans la lutte de succession au sein de leu parti), Kassoum Moctar, Salah Habi, etc. En 2015, au Niger plusieurs partis sont crées. Beaucoup espèrent désigner des candidats mêmes si cela, ne partiront pas très loin dan la course. L’acquisition d’un parti politique au Niger est devenue une mode. Des anciens syndicalistes, des activistes revanchards se versent dans la politique sans base, pour jouer aux alliances.


Ma peur d’avion

Quand certaines personnes racontaient leur histoire relative à la trouille qui les dominait une fois dans les airs au cours de leurs voyages, j’avais du mal à les croire. A mon avis, ils avaient peur de la mort pour ainsi dire qu’il leur manquait d’audace. Je m’étais rendu compte à l’évidence qu’affréter un avion pour la première fois, rend la personne dans une situation de psychose et de la non maîtrise de soi. Je l’avais vécu lorsque je me rendais à Dakar, pour la formation 2015 de Mondoblog. Bien que les organisateurs nous aient donné le choix de se rendre dans la capitale sénégalaise par voie terrestre ou aérienne, j’avais préféré goûter aux délices des entrailles de l’oiseau artificiel dont, depuis fort longtemps je ne faisais que des imaginations.
Comme on a coutume de le dire, l’avion est le moyen de transport le plus sûr.Je croyais le savoir et être sûr que cette assertion s’avère vraie. Mais, le premier jour quand j’ai pris l’avion, j’étais envahi par une peur terrible. Pour cette première expérience, il m’avait fallu alors deux escales avant d’arriver à destination. Nous avions décollé de Niamey à 8 heures. Après quarante cinq minutes de vol, nous avions fait notre première escale en atterrissant à Ouagadougou. C’est le temps de débarquement pour certains et d’embarquement pour d’autres.Pendant tout ce temps, je me sentais plus ou moins alaise dans mon siège N°18B.Mieux encore, j’avais à mes côtés deux charmantes demoiselles, la blanche occidentale certainement à ma droite et l’africaine à ma gauche. L’africaine, me disait qu’elle se rendait chez elle au Tchad pour les fêtes de fin d’année. Nous discutions sans gène comme si on se connaissait depuis fort longtemps. A notre deuxième escale sur le tarmac de la capitale togolaise, nous nous séparâmes, c’est le début du calvaire.
J’avais affrété un autre avion dans lequel j’étais positionné sur le siège 26 A. Ces sièges étaient collés aux fenêtres d’où on pouvait observer toutes les étapes du décollage et de l’atterrissage.Depuis les airs, je voyais sur terre tous sur les endroits survolés. Le ssièges N°26 étaient situés à l’arrière du cockpit.Vous comprendrez que ce changement de vol, a apporté du nouveau pour moi en tant que débutant de voyages aériens.En cela, je disais au fond de moi que je profiterai des avantages qu’offraient ces sièges « A », particulièrement la vue de l’extérieur.
Je contemplais le paysage et l’architecture de la capitale togolaise. A peine décoller de l’aéroport de Lomé, quand brusquement j’avais senti du vertige. La capitale était devenue à mes yeux, comme un point sur le globe terrestre. Ma vue se brouillait et tout mon corps se mettait à trembler. Voilà où tout à commencer, la paranoïa a pris le dessus sur la témérité. Je sentais la peur, une peur noire, la peur de mourir. C’est ainsi qu’à chaque fois que j’orientais mon regard vers les fenêtres, j’avais l’intention qu’une force invisiblem’attirait vers le sol. L’appareil volait à 12 milles pieds et mon subconscient continuait à me faire croire que j‘étais sur le point de passer à travers ces petites fenêtres. Pourrais-je atteindre le sol ? Serais-je un porté disparu ? Aurais-je droit à une tombe si cela m’arrive ? Celles-là sont entre autres des interrogations qui randonnaient dans mon l’esprit.
Au moindre bruit, je sursautais. Pourtant l’avion dans lequel j’étais, ne présentait aucun défaut technique ou sécuritaire. Mais, je sentais comme s’il y’avait un danger.Au fur et à mesure qu’on prenait de l’altitude, tout devenait petit et plus petit encore.A moins de dix minutes, la température de mon corps avait considérablement montée et je dégageais la sueur à l’image d’une outre percée. Je me forçais à maîtriser cette peur mais en vain. Je regardais tout autour de moi et c’était dans les regards de l’hôtesse que je trouvais un peu desérénité. Par contre les passagers aguerris se vaquaient paisiblement semble-t-il à leurs occupations : lire un journal, discuter avec un voisin, faire des commandes auprès des hôtesses,…
Pour ma part, je n’avais personne à qui me confier. J’avais une femme voisine, qui la turbulence de sa fille d’environ deux ans ne lui laissait aucune plage du temps à la causerie. En fait, la petite qui ignorait tout de la mort voulait à tout prix s’approcher de cette fenêtre dont tourner le regard vers, constituait pour moi un tabou. Le comportement de la petite m’avait aidé. Chez moi, la tradition veut qu’en présence d’un inconnu et de surcroit un sexe féminin, l’homme doit se montrer serin, courageux et prêt à affronter le danger d’où il vient.Malheureusement, j’ai dérogé à cette règle ce jour-là. En vérité, je me cherchais car j’avais l’impression de perdre ma masculinité. Heureusement, je n’avais pas un problème cardiaque. Sinon, seul Dieu savait ce qui allait se passer.
Ainsi, la petite continuait à défier sa maman en s’approchant de moi car je constituais pour elle un obstacle pour atteindre les fenêtres.La femme qui trouvait en moi un inconnu, ne pouvait laisser sa fille à ma portée. Je la comprenais bien aussi.La petite refusait d’obtempérer aux injonctions de sa maman. J’étais prêt à agréer la demande de la dame pour lui céder le siège d’ennui. Mais elle ne l’avait pas faite. Je monologuais et imaginais des tas de scénarios. Les hôtesses continuaient leurs vas et viens dans le couloir. Quelques passagers faisaient la queue devant les toilettes, soit pour des besoins naturels, soit pour fumer une cigarette. J’avais envie de pisser moi aussi, mais je ne pouvais pas quitter mon siège par crainte de tomber en syncope.
Après une heure de vol, le diner a été servi. Ce court temps, m’a été d’une grande importance. J’ai enfin oublié la crainte qui m’assaillait, pour un instant.Arrivée dans les zones de turbulences, un autre épisode commençait. Même si le pilote et son copilote n’avaient rien dit, comme ce que je voyais dans les films. Je fermais les yeux et sans pouvoir dormir. Je prenais un journal sans être en mesure de déchiffrer le contenu. Tout cela, pour pouvoir ignorer ce qui se passait. Je regardais encore l’hôtesse droitedans les yeux pour retrouver mon calme. Elle s’approchait de moi pour savoir si j’avais besoin d’aide. Je disais non en hochantl a tête. J’avais subitement perdu l’usage de ma langue. Ma voisine continuait à gronder sa fille qui refusait de rester tranquille. Elle descendait et remontait sur son siège. Ce comportement propre aux petits enfants déplaisait à la maman. Elle commençait alors à en avoir marre. Je cherchais un interlocuteur. J’avais profité pour intervenir en condamnant la maman. Cherchant à m’affranchir de ma peur, j’étais devenu assistant familial. Je conseillais la maman à ne pas être brutale à l’égard de son enfant. En me voyant parler à sa mère, la petite se tourna vers moi croyant que je la connaissais . Je commençais à lui faire des jeux et des taquineries. Les petits enfants les apprécient beaucoup. J’étais devenu pour elle un bouclier contre les fessées de sa maman.Je lui posais des questions, comment tu t’appelles ?D’où viens-tu ? Où vas-tu ? patati patata.Elle ne comprenait pas ce que je lui demandais. Moi non plus, ses réponses ne m’intéressais pas car je ne comprenais rien de ce qu’elle racontait. Elle ne faisait que murmurer. Elle apprenait à parler. Mais j’ai trouvé avec elle une occasion d’oublier ma situation de stress. La petite Sénégalaise a été pour moi un formidable isolant de la peur. En tout cas j’avais bien apprécié le temps que j’avais passé avec elle.
La fin du calvaire s’approchait quand à 18 heures le pilote annonçait la decente sur Dakar. J’étais très fatigué et la petite me collait sans cesse. Elle insistait toujours. Subitement l’avion faisait une virée d’environ 45°. La petite fille criait à haute voix « maman, l’avion va tomber ! ». Là tout le monde l’avait entendu. La réaction de la maman n’avait pas tardé, elle hurla en disant :« je ne t’ai pas dit, de ne plus dire ça ? ».Apparemment elle aussi avait eu peur. Je me forçais à redorer mon blouson de psychologue bien que j’avais sursauté au cri de la petite,pour faire savoir à la dame que juste sa fille est curieuse.Elle ne sait pas de quoi elle parle. Elle n’a rien fait de mal. A vrai dire, j’avais nourri la même idée que la petite. Je croyais que l’appareil allait bel et bien cracher.
J’avais repris mon souffle à 18h20 lorsque l’avion avait atterri sur le tarmac de l’aéroport de Dakar. On avait embarqué et passait les contrôles sans encombre. Je récupérais ma valise. Je trouvais la navette (après quelques hésitations) qui me conduisait à l’hôtel.
Chers bloggeurs, partageons ce souvenir ensemble.


Si j’étais Hama Amadou

Hama Amadou est l’un des grands hommes politiques nigériens. Il a occupé plusieurs postes à hautes responsabilités dans le pays. De la préfecture à l’Assemblée nationale en passant par la Primature, cet homme a gravé tous les échelons. Malheureusement, il est impliqué dans l’affaire présumée « des bébés importés du Nigeria ». Sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la justice nigérienne, il a fui le pays en 2014, laissant derrière lui, sa famille socioculturelle et politique d’une part, et son juteux poste de deuxième personnalité du Niger, d’autre part. Après un long séjour en France, il est investi aux élections présidentielles de février 2016 par son parti. Il n’a donc d’autres choix que de revenir au point de départ pour se mettre à la disposition de la justice en laquelle il n’avait pas confiance. Un adage hausa de chez moi disait que « abinda yasa kusu wuta yahi wutazafi » c’est-à-dire, « le danger qui pousse une souris à se plonger dans le feu est plus chaud que le feu ». Malheur pour le « Maradona » de la politique nigérienne qui, dès sa décente d’avion, a été cueilli par les hommes de droit qui l’attendaient impatiemment. Finalement, il a été écroué à la prison civile de Filingué, une localité située dans l’ouest du Niger.

L’opposant Hama Amadou a servi tous les régimes politiques qui se sont succédés au Niger, de la dictature à la démocratie. Il a un CV très lourd. Il a été, à un moment, l’homme politique le plus influent du pays. Aujourd’hui, il paie cher. Un autre adage dit: « Tout celui qui sème le vent, récoltera la tempête ». Ali Boda n’a pas menti quand il disait: « A chaque fois qu’on parle d’apogée, il y a certainement un déclin derrière quelle que soit la durée ».

Impliqué dans toutes les magouilles politiques, Hama Amadou est aujourd’hui dépassé par les événements. Quand il a quitté l’alliance politique qui a porté le président Issoufou Mahamadou au pouvoir en 2011, il s’était vite rallié à l’opposition tout en gardant son poste du Président de l’Assemblée. Cela a fait grincer des dents le camp du pouvoir. Un président de l’Assemblée de tous les pays qui sort du rang de la mouvance. Après de vaines tentatives timides de le déloger de son perchoir, il s’est vu forcé de quitter le pays puisqu’impliqué dans l’affaire présumée de trafic international de bébés au Niger. En dépit de son l’influence et de son poids social et politique, il a amassé des sommes d’argent colossales sur le dos de son peuple. Dieu pour les uns et la nature pour les autres n’a pas agréé légitimement son vœu. L’homme de Youri (son village natal), a voulu forcer par tous les moyens comme il le faisait en politique ne serait-ce que par « copier-coller ».

Donner naissance à des jumeaux est un don que beaucoup de couples n’ont pas. Selon certaines statistiques aujourd’hui, le nombre de jumeaux ou triplés de la population mondiale est estimé à environ 125 millions (1,9 %) de la population, dont seulement 10 millions de « vrais jumeaux ». Il naît, en moyenne une paire de jumeaux pour 85 naissances. C’est ainsi qu’à la surprise de beaucoup des Nigériens, l’épouse de cet homme donne naissance au Nigéria à des jumeaux. Personne n’imaginait un tel scénario. Les investigations ne sont pas permises car selon la loi musulmane si ton épouse accouche chez toi, c’est par adultère, l’enfant t’appartient. Je sais que c’est difficile à croire mais la loi c’est la loi. Seulement, le cas de supposition d’enfant ne fait pas partie. Raison pour laquelle, la joie de ceux qui ne savent pas comment cela s’est passé, a été de courte durée.

S’il arrive à satisfaire la justice, il est grand temps pour lui de retourner  au village. Il peut construire et mettre en place le confort de son choix. Il se donnera un temps pour contempler la nature avec toute sa beauté. Il serait loin de curieux, loin de Niamey et loin de ces ennuis politiques dont il s’est forgé lui-même.

L’homme de Youri (tout le monde d’ailleurs) doit savoir que sur le terrain politique et syndical, il faut s’attendre à être de fois interpellé et même envoyé en prison par le juge. Lorsque tu écartes cette donne, vaut mieux te soustraire et rester hors de ces terrains comme moi. Quand tu choisis de faire le syndicalisme ou la politique, il faut t’assumer. Malheureusement, ceux qui ne s’assument pas prennent la poudre d’escampette à l’image de ce revenant ou crient au complot. Une chose est sûre, je ne serai jamais un politicien.


Niger : Conseil d’investiture du parti au pouvoir

Participants au congrès d'investiture PNDS TARAYYAAu Niger, le choix du candidat à l’élection présidentielle se fait à travers un conseil dit d’Investiture, à l’instar des autres pays francophones. Les militants à travers leurs sous-sections et sections, s’organisent en conseils fédéraux régionaux d’abord, où les tendances et les consignes de votes s’affichent clairement. Quand tous les risques de contestations et autres zizanies sont écartés, les instances dirigeantes du parti choisissent une ville qui abritera le congrès national d’investiture. Le choix de la localité est parfois fonction du poids politique et/ou des moyens matériels et financiers d’une formation politique.

C’est ainsi qu’après le MODEM LUMANA avec l’investiture de Hama Amadou (absent toujours du pays), le RDR TABAT de l’ancien Ministre de Plan aujourd’hui dans l’opposition Amadou, le PNDS TARRAYA, parti au pouvoir est la troisième formation à élire, pardon à désigner sans surprise le président Issoufou Mahamadou comme candidat aux prochaines échéances électorales de février 2016. Chez moi, il est indéniable que les formations politiques ne partent guère en congrès d’investiture avec plus d’un candidat. Celles qui ont tenté l’expérience, étaient sorties affaiblies plus que jamais. C’est le cas de SAWABA et de la CDS pour ne citer que celles-là. Les candidats malheureux, ne croient jamais à leur débouclée. Ils préfèrent créer leurs propres partis. L’être humain adore la complétion, mais il n’aime pas la défaite. Dans la sphère politique nigérienne en effet, il est parfois difficile de ruminer une défaite. C’est pourquoi, plusieurs formations politiques résultent d’antagonismes entre candidats. Aujourd’hui, les partis qui naissent de cet état de fait, ne sont présents qu’à travers leurs noms. Ils sont souvent incapables d’organiser les congrès ordinaires sans l’appui des partis auxquels ils ont manifesté leur « subordination ». Raison de plus, qu’elles ne représentent pratiquement aucun poids sur l’échiquier politique national. Notons enfin que, l’histoire démocratique de mon pays a démontré que des années 90 à nos jours, sur une soixantaine des partis politiques, seuls quatre en occurrence la CDS RAHAMA, le RDP JAMA’A, le MNSD NASSARA et le PNDS TARAYYA ont pu porter leur candidat à la magistrature suprême, c’est-à-dire à la présidence de la république avec toujours le soutien des partis alliés.  

Organisation des échéances électorales 2016 

Les partis d’opposition inquiets à jamais, pensent que le pays risque de tomber dans une crise politique et institutionnelle sans précèdent. A en croire leur dernière marche pacifique du dimanche passé, le Front Démocratique Républicain, doute de la bonne foi des responsables actuels à organiser des élections transparentes libres et honnêtes, malgré les propos sans cesse du président Zaki qui discourent le contraire. Si Les soupçons, de l’opposition nigérienne ne sont pas  fondés, a-t-elle peur de la nouvelle norme ouest africaine: gagner au premier tour ? Issoufou, peut-il se passer du modèle guinéen ou ivoirien ? Il est investi par son parti au moment où les critiques acerbes  contre le fichier électoral venaient même de son fief, Tahoua. La nouvelle coalition, le FRP (à ne pas confondre avec  Front Patriotique rwandais) qui regroupe les principaux partis politiques de l’opposition, les organisations syndicales et les structures de la société civile réclame même un audit du nouveau fichier électoral. Le PNDS TARAYYA, dans ses projections voulait gagner la région de Tahoua à 75% en février 2016. Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), la région de compte 1 649 575 électeurs potentiels en 2015 contre 1 299  525 en 2010. Malgré les moyens colossaux mis à la disposition de la CEFEB, seuls 1 452 897 électeurs ont été retenus. Près de 20 000 personnes en âge de voter sont oubliés par le CFEB/Tahoua et n’auront pas la chance d’exprimer leur sans avenir électoral. Selon le chef de fil de l’opposition et Président du MNSD NASSAR Seyni Oumarou, le fichier est plein d’erreurs. Des fiches électorales d’un village se trouve miraculeusement dans un autre village Le recensement électoral 2015, a été presque un échec dans tous les 2437 villages et hameaux de la région. Des bureaux de vote qui existaient bien avant sont maintenant introuvables sur le fichier actuel. Que s’est-il vraiment passé ? Un rapporteur communal m’informe que certaines localités, des villages entiers ont été radiés du fichier après avoir été recensées. Pourquoi ? Tout le monde reconnait que des moyens colossaux ont été investis pour ce renversement, 6 fois plus que ceux du RGPH ajoute ce même rapporteur. Le ficher actuel dont dispose la CFEB est-il vraiment fiable au point d’empêcher des probables contestations des résultats lors des futures élections ?

Les points forts du Congrès d’investiture du PNDS TARAYYA

C’était le palais de sport de Niamey qui a été choisi pour abriter les assises du parti rose. Cadre, grand et petit du parti, les alliés, les organisations de masses sont présents à Niamey pour l’amour du seul parti socialiste du pays.  Au total c’est plus de 2 600 délégués qui sont présents dans la capitale nigérienne ce samedi. Tahoua est présente avec 117 participants (71 délégués, 5 membres fédéraux  et 46 observateurs). C’est dans une motion spéciale lue par Madame Aichatou Kane que, les participants à ce congrès ont à l’unanimité accordé leur confiance à Issoufou Mahamadou. Ce dernier n’a pas assisté à cette grande rencontre d’une journée, car son statut l’interdit. Monsieur Bazoum Mohamed président national du parti qui a clôturé les travaux. Il a ainsi, appelé les militants à la mobilisation en vue de réaliser la promesse faite par toutes les délégations celle de réélire Issoufou, pourquoi pas même au premier tour.  Pour les trois mois qui restent, Bazoum a promis à tous et toutes celles qui sont présents ce samedi au plais du 29 Juillet, d’être avec eux dans toutes les régions du pays pour mener la bataille dans le détail. En substance a t-il dit, le parti mettra en œuvre l’ensemble des conditions qui paraitrons indispensables à fin qu’ils réaliseront leurs objectifs. Ces derniers seront probablement atteints. Mais que serait-il du cas de certains députés ? Des militants alertent déjà, de tout faire pour échouer certains candidats du PNDS  lors des prochaines législatives. Pourront-ils exécuter leur menace quand le parti commence à distribuer les pièces de pagnes avec le nouveau slogan de campagne : KAYI MUN GANI MUN GODE (tu as fait, nous avons vu et merci?