ASSOUMANE Habibou

Niger : des soupçons pèsent sur la 1re manifestation des scolaires

https://news.aniamey.com/h/9307.html
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Le lundi passé, les scolaires de la capitale ont violemment manifesté dans les rues. Apres quelques semaines de la rentrée, les autorités actuelles voient mal venues ces manifestions. La population de Niamey a été témoin médusées des agissements inacceptables des élèves instrumentalisés a dit la ministre nigérienne de l’éducation dans son point de presse radio télévisé. Des biens publics et privés endommagés, des diplomates agressés, des forces de l’ordre blessés sont entre autres le bilan dressé par la ministre Aichatou. Des châtiments exemplaires sont prévus aux fautifs.

La ministre l’éducation du Niger, n’a pas passé par mille chemins pour fustiger les comportements de ces élèves sortis manifestés contre le traitement réservé au système  éducatif par le régime de la 7eme   République.  A travers des propos virulents, elle a fermement condamné un soulèvement qu’elle qualifie de « sauvage » . Pour la ministre, la sortie dans la rue des collégiens et lycéens de Niamey le,  lundi 19 octobre porte la signature des individus mal intentionnés, lâches et pyromane, incapables de se montrer au grand jour dans leur sale besogne. Tout le monde au Niger reconnait à qui la ministre s’adressait à ces termes : le parti d’opposition MODEM LUMANA de l’ancien président de l’Assemblée Nationale.  Elle pense que ce partie utilise et manipule ces scolaires. Des graves accusations de supposition d’enfants pèsent sur le Président du MODEM FA LUMANA. Raison pour laquelle il a fui le pays pendant plus d’un an maintenant laissant derrière lui partisans et sympathisants. Cette situation pourrait lui empêcher de se présenter aux élections générales de février prochain.  D’aucuns pensent que certains militants de cette formation politique sont capables à tout, pour saper la quiétude dans la capitale et se venger de traitement fait à leur président. Et si les choses vont mal à Niamey, le risque de leur propagation dans d’autres villes de l’intérieur du pays est grand. C’est pourquoi d’ajouter la ministre pense que cette manifestation faites de violence et de casses injustifiées n’a d’autres objectifs que de déstabiliser les institutions de la république.

« Nous l’avons prédit peu après les manifestations violentes des scolaires, Lumana sera accusé et c’est confirmé«  affirme un militant sur Facebook . Les autorités nigériennes par la voix de son ministre entendent donner une réponse adéquate à ces agissements. Car pour elles,  l’Etat a consenti d’énormes sacrifices dans l’amélioration des conditions de vie et d’études des scolaires nigériens. Si la ministre a oublié que les manifestations sont des droits civiques que confère la constitution dans un régime démocratique, elle n’a pas en effet oublié de faire le bilan des actions réalisées par son département ministère. S’il y a une chose que  l’opposition politique nigérienne dénigre ces derniers temps, c’est le bilan.   Il existe chez moi une catégorie d’individu qui pense avoir le monopole de la perfection. A leur détriment la ministre a dit « en quatre années, il a été construit 14 767 salles de classe, 4 189 blocs de latrines, 20 laboratoires équipés, 22 bibliothèques, 38 blocs administratifs contre 3 000 classes en 10 ans (De 2000 à 2009). Dans le domaine de l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages, 12 093 enseignants toutes catégories confondues ont été recrutées et intégrés dans la fonction publique. Un autre recrutement est en cours et concernera 6 000 enseignants. L’Etat a injecté plus de 30 milliards de F CFA pour l’achat des fournitures, manuels scolaires et équipements pédagogiques. Pour finir, la ministre rappelle que ce premier événement scolaire fâcheux de l’année est en conséquence inacceptable, sans esquisser ce que leur reprochent ces manifestants . Seulement, les auteurs et complices subiront la rigueur de la loi.


La saison des récoltes au Niger

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Il y a deux saisons au Niger. La saison sèche et celle des pluies, chacune avec des caractéristiques palpables. La saison sèche dans les villages est  une période « morte ». C’est le moment de l’exode pour les jeunes. Les autres, ceux restés sur place doivent défricher les champs et préparer la prochaine saison des pluies. Les moins paresseux se lancent dans le maraîchage. Et c’est à la fin des pluies qu’interviennent les récoltes.

La période de récoltes au Niger commence au dernier trimestre de l’année. Parfois un peu avant, mais tout dépend de la pluviométrie. C’est un moment de grandes joies et de divertissements dans les villages d’une part, mais aussi, et surtout de gaspillage. Beaucoup d’engagements contractés s’exécutent à cette période. Bien que le système de troc soit dépassé, dans certaines zones rurales au Niger cette pratique tarde à disparaître. En temps de moissons, tout s’échange avec les céréales. C’est en ce temps précis, que les familles célèbrent les mariages. Ce n’est pas parce qu’elles ont plus d’argent, mais elles dilapident leurs productions agricoles. Un fonctionnaire ne trouve jamais onéreux les articles quand il reçoit sa paie à la fin du mois. De même, le paysan peut tout s’offrir quand les récoltes sont bonnes.

Au Niger, les populations vendent des céréales pour se faire soigner, pour assurer les besoins essentiels de leur famille. Mais comment peut-on apprécier l’action de celui qui dilapide sa production pour payer la viande, les cigarettes, la cola, etc. ? D’autres vendent aussi pour jouer à la tombola, aux jeux de hasard ou participer à la course des chevaux, au Pari mutuel urbain (communément appelé PMU-Niger ou kalé-kalé). Là où les champs sont situés à proximité des habitations, les agriculteurs partagent leurs productions avec les petits voyous du village qui n’hésitent pas à tout voler.

Des jeux inter village sont organisés à longueur des journées et cela pendant des semaines. En effet, l’hospitalité villageoise est inégalable en cette période. Pendant, les saisons de cultures, les voitures de transport dans les campagnes partent et reviennent des marchés presque vident. Mais en période de récoltes, c’est presque le contraire. Au lieu d’un seul voyage, les chauffeurs font plusieurs allers-retours. Ils ne transportent que des vivres. Le haricot et l’arachide sont les plus vendus. Quand le stock de ces derniers est épuisé, le gaspillage se tourne vers le mil ou le sorgho. Ce sont des graminacées de première nécessité chez mois. Les paysans vendent tout. Et à un certain moment de l’année, ils ne peuvent plus racheter. Quand on commence à parler de faim, de crise alimentaire, ils ne peuvent alors que s’apitoyer sur leur propre sort.

A la fin de la récolte, le chef de famille s’approprie toute la production pour ses besoins personnels parfois. Il peut prendre autant de femmes qu’il souhaite (maximum 4). Jamais une production agricole dans nos villages ne fait l’objet de partage entre les membres de la famille. Elle est destinée pour la consommation.  Mais, en réalité elle ne sert qu’à satisfaire l’ego de papy. Il peut l’utiliser pour ses besoins personnels au détriment des autres membres de la famille.  Au Niger depuis longtemps, les champs, les animaux, constituent un moyen d’affirmation de soi. Ils sont toujours la propriété exclusive du chef de famille. Il a pu les recevoir en héritage ou les extorquer lors d’un contentieux. C’est lui seul et lui seul seulement peut en décider de ce qu’il veut faire de ses champs. Les enfants ne peuvent prétendre à leur propre lopin qu’une fois mariés ou après la mort du père. Gare à ceux qui veulent donner du fil à tordre aux « papas dictateurs ». Les biens familiaux sont souvent la source de conflits dans les campagnes au Niger.


Rentrée scolaire au Niger

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Le mois d’octobre se caractérise au Niger par la rentrée des classes dans le primaire et le secondaire. Après trois mois de vacances méritées, les élèves du primaire, des collèges d’enseignement général et technique ont repris le chemin de l’école pour neuf mois de durs labeurs. La préparation ou plutôt l’impréparation des rentrées scolaires est devenue un problème routinier dans le pays.

Les vacances sont de grands moments de repos pour les scolaires vivant dans les centres urbains. Dans les zones rurales, elles sont pour les élèves et même certains étudiants, une période de travaux champêtres. Pour moi, travailler dans les champs est plus difficile qu’aller à l’école. Quand j’étais élève, j’enviais toujours ceux qui racontaient leurs récits de vacances, car il n’y a pas de vacances dans les villages.

La rentrée académique 2015-2016 s’annonce timidement dans la ville de Tahoua. Elle ressemble à toutes les autres. Cette année, elle commence vers la fin de la semaine puisque le 1er octobre est un jeudi. Beaucoup d’enseignants ne regagneront pas leur poste avant samedi. Ils ne montreront pas leurs beaux habits cette année au premier octobre. Ils continuent certainement la fête de tabaski et trouveront une bonne excuse pour prolonger leurs vacances et profiter d’un long week-end. Aussi, beaucoup d’entre eux  (les contractuels) refuseront de reprendre la craie, vu le nombre de mois impayés qu’ils ont accumulés. En cela, l’Etat et les syndicats, doivent d’accorder leurs violons, pour une rentrée scolaire apaisée sans prendre en otage les milliers d’enfants pauvres qui ne peuvent aller que dans ces institutions publiques. L’éducation des enfants est un investissement sûr. En effet, c’est eux qui assureront la relève de demain.

Dans les villages, les élèves ne reprendront pas vite le chemin de l’école. Comme la pluviométrie a été satisfaisante dans beaucoup de zones, les récoltes seront relativement bonnes et les besoins en main-d’œuvre se poseront avec acuité. Beaucoup de parents préfèrent garder leurs enfants avec eux un bon moment afin d’effectuer le maximum des travaux champêtres. Les enfants ruraux, ne goûtent presque jamais au plaisir lié au premier jour d’une rentrée scolaire. Pas de photos, certains se présentent seuls à l’école sans leurs parents. Perdre une demi-journée de travail en conduisant son fils à l’école, le paysan nigérien ne le tolère pas. Néanmoins, la formation débutée depuis le mois de septembre de certains enseignants contractuels sans formation initiale rendra, la rentrée moins effective dans certaines écoles rurales tout comme dans les centres urbains. La construction des classes en paillotes n’est pas pour bientôt. Le matériel essentiel pour sa confection (les tiges de mil ou du sorgho) n’a pas commencé à être coupé.

Un tour dans quelques établissements publics de la ville de Tahoua, m’a permis de m’imprégner de l’état des préparatifs de cette rentrée des classes. Dès la veille, les directrices de certaines écoles étaient présentes dans leurs différents établissements. Un coup de balai ici, un coup de hache par là. Chacune veut que son école change de visage avant le grand jour du jeudi 1er octobre.


Le Hadj 2015 au Niger, serait-il différent des autres?

Le pèlerinage au Niger, est toujours jalonné de péripéties fâcheuses et éprouvantes, marquées par le désenchantement face aux belles promesses non tenues d’une part des responsables des agences ou ses représentants et d’autres de l’état lui-même. Ces problèmes sont devenus routiniers. Actuellement, les pèlerins nigériens vivent un véritable calvaire par manque de visa ou encore de vols pouvant les transporter vers les lieus saints de l’islam. D’aucun pointent du doigt la commission nationale de Hadj.

Le voyage annuel à la Mecque pour le pèlerinage se fait à travers des agences de voyage au Niger. Le secteur est très bénéfique et a entrainé la création de beaucoup d’agences dans le pays en dépit de leur incapacité. Ce culte est devenu un vrai business dans lequel, la clientèle dépense énormément. Les chefs d’agences profitent dans certaines conditions de l’ignorance de cette dernière pour se remplir les poches. Chez moi, tout comme dans la sous-région, chaque année, pour des raisons diverses, beaucoup de candidats ne font pas le voyage. Tous les départs pour l’Arabie se font de Niamey. Mais de là, l’aventure s’arrête pour les autres, sans connaitre véritablement la cause sans aussi avoir au moins visité notre seul aéroport international. Bien que beaucoup font leurs versements dans une période relativement précoce,. Mais cela ne les mets nullement pas à l’abri des suspenses et des désagréments imputables à manque d’organisation. Faut-il aussi reconnaître que 80% des pèlerins nigériens, effectuent ce voyage grâce aux financements des tierces que   sont généralement les membres de leurs familles, les généreux donateurs et de quelques bonne volontés ou organisations. Leur prise en charge est totalement assurée par leurs parrains.

L’incapacité des agences de voyages

Certaines agences de voyage au Niger sont à l’image du pays lui-même. Leur service est médiocre et décentralisé. Elles manquent de ressources pour risquer les voyages de regroupement internes aux régions. Et c’est à elles qu’on confie le destin religieux des fidèles musulmans qui se réalise au-delà du continent. Pour cela, elles  étaient obligées de  sous-traiter avec celles qui ont les moyens. L’agence sous-traitante, doit d’abord s’occuper de ses fidèles clients en premier : le premier venu, premier servi. A la surprise de tous, des chefs d’agences deviennent introuvables chez eux tout comme à leurs bureaux. Ils disparaissent dans la nature ou tombent malade dès que le début du hadj s’approche. Ils redeviennent injoignables, même par téléphone. Ils ont mal géré les frais d’inscription et ne peuvent plus faire voyager tous leurs clients. Mes amis, la foi s’éclipse parfois quand on est en possession de grosse somme de l’argent. Et je ne cesse de le répéter toujours à mes interlocuteurs, en matière de liards, nul n’est parfait. Pour ainsi dire,  le fatalisme religieux conduit les populations à  ignorer le statut capitaliste de ces agences de voyage. La clientèle pense qu’elles sont en train de le faire « à cause de Dieu ». Jamais ! La longue barbe ne fait pas le Saint, ainsi que les habits ne font pas le moine.  Étant donné que, beaucoup d’entre eux ont séjourné en prison pour des cas d’escroquerie et d’abus de confiance. Dans le même ordre d’idée, cette année, 133 pèlerins nigériens accusent leur agence d’abus de confiance. Ils disent avoir payé chacun d’abord la somme requise. Mais peu de temps après, on leur demande de d’ajouter encore 200.000 F CFA soit 2.500.000 FCFA. Ce montant versé est au-delà du prix officiel  de 2.300.000 conjointement fixé au sein d’un comité paritaire créé par le Ministre du Commerce. Les  agences organisant le hadj au Niger sont gourmandes et leurs responsables avars quand ils ne respectent plus les quotas qui leurs ont été alloués. Le nombre de pèlerins octroyé à l’entreprise incriminé par le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) est de 430.  Aujourd’hui seuls 297 ont satisfait  les conditions d’un voyage à la Terre Sainte. Le reste est obliqué par le manque de visa.  La mauvaise gestion ne s’arrête pas seulement au niveau des services étatiques. Au sein des structures, la situation est la même. Au regard de cette situation, le Réseau des Organisations des Consommateurs du Niger (RASCONI), a tenté de négocier en vain le remboursement de 332.500.000 FCFA de cela qui ne feront pas certainement le voyage. Car après plisseurs rendez-vous non honorés, l’entreprise  a affirmé enfin qu’elle n’a aucun sous, et n’a aucune garantie pour souscrire un contrat avec une banque sur place. Déjà, trente-cinq d’entre eux ont porté plainte. Finalement, ce samedi, le Premier Ministre a donné des instructions fermes à le COHO, pour rendre effective le voyage de ces malheureux.

Le COHO va-t-il réussir le pari ?

Le véritable casse-tête des pèlerins et futurs pèlerins au Niger reste est demeure le transport, cela en allée ou au retour. Les fidèles pèlerins doivent attendre des heures et des heures à l’aéroport comme des sans-abris.  Pourtant, ils ont payé cher et très cher pour préparer ce voyage. Pour faire face à tous ces manquements, une commission chargée du Hadj a été créée par les autorités actuelles. Mais pour, être une solution palliative, le COHO est devenue lui-même un autre problème. Au lieu de faciliter les choses, la commission ne fait que les rendre  plus difficiles qu’elles ne le sont. A part son amateurisme décrié par certains chefs d’agence, il existe un sérieux problème de communication à son sein. Des heures de départ très contradictoires sont communiquées aux voyageurs. Tantôt on leur dit le départ c’est à minuit, tantôt  à midi. Le jeudi à 22 heures j’entends un autre communiqué sur une radio privée locale demandant les futurs pèlerins résidents à Tahoua et ses environs de se présenter à l’arène de lutte traditionnelle le matin pour leur départ à Niamey. Ce que les gens oublient, la radio n’est plus écoutée comme avant. L’arrivée du téléphone portable avec sa technologie multiforme dans la vie des populations rurales nigériennes a révolutionné beaucoup de choses. Cette année, le quota attribué au Niger par les autorités saoudiennes est de 6 000 pèlerins. Mais le COHO, a confié le transport de tout ce monde à une seule compagnie. Alors que cette dernière comme certains le soutiennent n’a même pas de titre de transport. En plus, elle est sans infrastructures. Car selon eux toujours, elle ne possède même un taxi à son nom, à plus forte raison un avion de ligne personnel. Le pèlerinage est un pilier qui devait servir à apaiser le cœur et raffermir la foi du croyant.  Des mesures doivent être prises chez qui de droit pour lui garantir cette noble mission. Comme tout citoyen, le pèlerin a aussi droit à la protection contre les individus véreux qui tapissent dans le lobby organisateur des voyages pour  la Hadj et la Oumra. Personne n’est au-dessus de la loi pour s’assurer éternellement la pitance de l’escroquerie organisée.


Prix Abdoulaye Fadiga : le Togo est à l’honneur

loreat_IMG_8765Depuis 2008, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), organise tous les 2 ans un concours dénommé Prix Abdoulaye Fadiga. Cette fois, c’est un Togolais qui est désigné vainqueur.

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est l’Institut d’émission commun aux huit (8) Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine. Elle a été créée en 1959. Abdoulaye Fatiga fut son premier gouverneur du au  . Il naquit le 10 Mars 1935 à Touba en Côte d’ivoire. Son séjour à la BCEAO a été d’une grande richesse. Ainsi, pour immortaliser sa bravoure son optimisme pour la jeune, un prix à son honneur, récompensant les meilleurs chercheurs ouest africains a été initié.

Ce  prix est ouvert à tous les chercheurs en économie, ressortissants  des huit (08) Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (EUMOA), sans aucune distinction. C’est un exercice qui a pour objectif de faire la promotion de la recherche économique en vue d’encourager les jeunes chercheurs à travers un travail intellectuel et scientifique qui apportera un éclairage nouveau sur la politique monétaire ou les politiques économiques dans les pays de l’UEMOA. Le principe de ce concours est de présenter un article sur un sujet économique de son choix. Un Jury composé d’éminents chercheurs et universiaires appréciera sa pertinence.  Il faut rappeler que la première édition du Prix a été lancée le 18 mars 2008 au Siège de la Banque Centrale à Dakar au Sénégal. Elle a été remportée par Oumarou El-Nasser Ary Tanimoune, un compatriote Nigérien vivant au Canada. Il a été distingué par son article intitulé : « les performances Bancaires de l’UEMOA. Les effets tailles et les structures actionnariales sont-ils pertinents ? »

Cette 4e édition s’est déroulée au siège de la BCEAO comme d’habitude à Dakar. Elle a été retransmise en vidéo conférence dans les autres sous-sièges  des états membres. L’une des particularité de l’édition 2015, est son coparrainage par 2 Premiers Ministres tous anciens cadres de la BCEAO, le Sénégalais Monsieur Mohamed Ben Abdallah Dionne et de l’Ivoirien  Kablan Duncan. C’est le Directeur de l’école Doctorale des Sciences Economiques et Sciences de Gestion de l’université d’Abomey Calavi, le Professeur  Philbert Amoussou qui dévoila le nom du lauréat . A l’unanimité, a-t-il dit, le Jury a déclaré Monsieur Yao Dossa Tadenyo, de nationalité togolaise, grand gagnant. Le nouveau triomphateur est un enseignant chercheur à l’université Cheik Anta Diop au Sénégal qui s’est présenté avec une recette scientifique titrée :  « Choc de taux d’ intérêt de la BCEAO et évolution de l’inflation dans la zone UEMOA, implication pour la poursuite d’un objectif de stabilité des prix ». Il a reçu à cette circonstance, une attestation de la BCEAO et un chèque de 10.000.000 de francs CFA.


Le poids des griots politiques au Niger

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En dehors des funérailles, les services du griot sont recommandés dans toutes les cérémonies au Niger. Les populations chantent et dansent aux rythmes musicaux de leurs régions. Dans les villages, ils n’ont même pas besoin d’être invités à la cérémonie. Ils se joignent à la fête sans gêne. On se demande même comment ils sont informés. Avec l’avènement de la démocratie, ceux qui ont un don et qui savent bien chanter complètent les cortèges lors des meetings politiques. 

Les griots participent à des baptêmes, des mariages, vous pouvez les retrouver même dans des réunions politiques, pour galvaniser la foule. Mais cette couche sociale est très mal vue dans nos sociétés. Elle se range au bas de l’échelle dans le classement social. Dans toute l’Afrique, un griot appartient toujours à la basse classe. D’ailleurs, « sans eux qui véhiculent l’histoire de père en fils, la majorité des œuvres anciennes qui forment le patrimoine socioculturel seraient oubliées depuis longtemps ». Le mariage entre une fille de « famille noble » et un garçon griot (ou vice versa) se heurte parfois à des fortes résistances des parents. Les griots sont considérés comme une ethnie de seconde zone. Ils ont leur roi, dont les enfants ne peuvent pas s’appeler princes. C’est un titre honorifique, sans aucun pouvoir que lui attribue le roi à cause soit de son âge ou de son talent. Dans la société traditionnelle nigérienne, le griot est toujours au service du roi, le chef. Mais tout cela, c’était dans le passé. Avec la politique et le modernisme, les griots on atteint un niveau de vie sociale plus important que certains chefs traditionnels.

Aujourd’hui, ils sont fiers d’être de vrais animateurs dans l’arène politique. Au Niger, chaque parti politique à au moins une troupe musicale propre qui ne chante que ses bienfaits. Jamais de notes négatives. Pendant les campagnes, ils ont un grand poids. Le duo Kadri Bouda et Saidoua a fait la joie de tous les militants du PNDS. Aujourd’hui la troupe musicale »Albichir » de Tchiro est très appréciée. Feu Dan Kobo a beaucoup contribué à la Convention démocratique et sociale (CDS RAHAMA). Les autres partis louent les services des chanteurs nigérians. Tout comme les politiciens eux-mêmes, leurs chanteurs font des défections. C’est le cas de Habsou Garba, une grande diva autre fois au Mouvement national pour la société de développement (MNSD), qui chante désormais pour LUMANA AFRICA. Douda quant à lui a presque fait tous les partis. Aujourd’hui, il se glorifie de sa transhumance et roule dans des V8. Même si leur rôle s’arrête à l’animation, les griots sont très importants pour rassembler du monde lors d’un meeting. Et ces dernières années, depuis que les politiciens ont commencé à leur payer des voyages à la Mecque, leur attachement à cet art oratoire est de plus en plus grand. Avec des chants politiques, certains artistes musiciens traditionnels nigériens sont aujourd’hui connus dans tout le pays et même à l’extérieur. D’autres sont devenus riches ou ont vu leurs conditions de vie s’améliorer.

Après chaque meeting, le griot-chanteur présente au public son chant favori composé pour le parti. Parfois, on n’arrive même pas à faire la différence, si le refrain est dédié au parti réellement ou à son numéro 1. Qu’il résonne bien ou pas, l’objectif du griot est de stimuler la foule. C’est vrai donc, « la musique est une drogue » ? L’écrasante majorité des griots politiques n’a pas été à l’école. Ils ne peuvent rien comprendre des objectifs de la formation politique dont ils font l’éloge. Mais du moment où ils réussissent à intégrer l’équipe de campagne, comme groupe d’animation, une partie des objectifs est atteinte. Ils pensent plutôt aux liasses de billets qui leur seront données par les militants gagnés par la joie et l’extase. Certains spectateurs sans avoir pris soin de laisser quelque chose à leur famille avant de sortir, se retrouve en train d’offrir sans compter à un griot qui a juste prononcé le nom du parti. « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Cet argent et autres cadeaux et leur seule récompense. Aucun d’eux ne pense un jour être promu à un poste de responsabilité. D’ailleurs après les campagnes électorales, ils replongent tous dans le « chômage technique » en attendant les prochaines échéances électorales. Ils reviennent à la case de départ. Ceux qui ne peuvent plus se passer de leur nouvelle situation rodent devant les maisons de cela qui profitent de la chose : directeurs, ministres ; chef de cabinet, entrepreneurs du parti, etc., ceux qui ont réussi.


De l’impopularité à la politique d’exclusion

ancien DIRCABA exclu par son partiOn entend tous les jours les citoyens affirmer que le Niger a eu un bon président, mais très mal entouré ou pris en « otage » par ses amis politiques. Les dirigeants actuels du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) démontrent qu’ils n’ont ni la patience ni le sang froid de Issoufou. Il existe beaucoup des différences entre leur gestion du parti et la sienne.

L’équipe actuelle qui dirige le PNDS-TARAYYA est irriguée d’un sang bouillant, agité qui ne lui permet pas de mesurer la gravité des mots qui lui échappent. De la langue on ne peut aucunement diriger le PNDS que Issoufou a construit sur la base de discernement et de la patience. Même au sein de ces ennemis et farouches opposants on lui reconnaît une certaine capacité d’écoute et surtout la culture du mérite. Aujourd’hui, les militants et autres observateurs de la chose politique au Niger sont conscients qu’il y a une faiblesse au sein de l’équipe dirigeante du parti au pouvoir. Beaucoup d’entre eux manquent de notoriété. Ils font au pire ce qu’ils ont dénoncé quand ils étaient à l’opposition. Ils pensent avoir leur reconnaissance dans d’autres fiefs faute de l’avoir là où ils sont. Sur ce plan certains dirigeants du parti rose se sentent toujours gênés et ils ont la peur au ventre bien fondée. En démocratie, la popularité ne se fonde pas sur le verbe et la rhétorique, mais plutôt à travers un électorat, sur qui on doit compter. À présent, des militants qui ont duré dans ce parti font la pluie et le beau temps. Ils empêchent l’évolution de tous nouveaux venus qui cherchent à faire développer le parti. Le directeur de cabinet adjoint du président de la République, Ibrahim Yacouba a payé de ses frais, quand il a voulu organiser un meeting chez lui.  Il a été manu militari exclu du parti. Alors qu’une formation politique qui se respecte ne vit que grâce au militantisme, le parti rose chasse ces grands militants à quelques mois des élections.  Qu’il soit vieux comme le monde si un parti n’a pas d’adhésions, il disparaîtra du jour au lendemain ou se transformera en « parti familial ». Ibrahim Yacouba, autrefois syndicaliste  avait adhéré au PNDS, en 2011 au grand regret de beaucoup de formations politiques. C’est à  Maradi, sa régionale natale qu’il a voulu faire ses preuves en politiques. Mais  le clan du Sieur Kalla Hankouraou l’en a empêché grâce à des manœuvres purement régionalistes. Pendant toutes les années passées à Maradi, personne ne lui reprochait son appartenance à cette région, sauf quand il a obtenu la carte de membre du PNDS. Même si ses fidèles admirateurs trouvent cette que cette exclusion est inconcevable, en politique, le bannissement des militants gênants est une stratégie très fréquente. L’histoire de l’ancien Dircaba (Directeur du cabinet adjoint) ressemble à celle de Jean-Marie Le Pen en France. A la différence ce dernier s’est vu exclu d’un parti qu’il a lui-même créé.

 Faut-il se demander qui est Ibrahim Yacouba ?

Il s’est inspiré d’Issoufou Mahamadou. Il avait compris comment Son Excellence a construit le parti. Animé d’une volonté d’amener le PNDS aux coins les plus reculés du Niger, il a abandonné la vie sous la climatisation pour regagner le terrain favori de son aîné. Du hameau au village, du campement au  groupement, ce fils d’agriculteur connaissait déjà ce que veulent les couches paysannes rurales du pays. Il s’est donné comme ambition d’apporter le message d’Issoufou auprès des électeurs. Son fort; des actions concrètes très appréciées par les populations rurales. Comme Issoufou, il veut servir et non se servir. C’est un fin nationaliste, honnête et discrète avec un franc parlé reconnu par tous ceux qui l’ont côtoyé dans sa vie syndicale, professionnelle, administrative et politique. Il n’aime pas la paresse et les intrigues. Et voilà que ces deux mots veulent l’abattre.

Qui a peur d’Ibrahim Yacouba ?

Qui sont ceux qu’Ibrahim Yacouba inquiète ou plutôt les peureux des méthodes et ambitions d’Ibrahim Yacouba ? Depuis l’élection de Son Excellence, tous les vautours autour de lui ont pour slogan : « Amasser le maximum pour mieux s’assurer une sécurité sociale ». Oubliant ainsi leurs promesses essentielles de campagne. Ils ont abandonné le parti et le peuple pour se donner à la  guerre de position et d’influence, la lutte pour le placement des fils, amis et serveurs (PFAS). Pourquoi les ténors du PNDS ont peur de garder Yacouba avec eux ? Contrairement à beaucoup de membres du bureau exécutif du PNDS TARAYYA et aux grands ministres, Ibrahim est un mobilisateur. Il ne fait pas de jeux de mots, il transmet un message clair et concis dans une rhétorique inégalée. Il a prouvé qu’il a de grandes ambitions pour ce Niger. Il a été plus brillant sur le chant syndical et sans faute. En somme, c’est une étoile montante dans la sphère politique du parti qu’on veut obscurcir. Une boule gênante qui risque d’écraser les maladroits politiques et les dirigeants sans base. Pour les militants la décision du Comité exécutif national est une lâcheté qui coûtera cher au parti. Tout parti sérieux cherche l’adhésion des militants et non leur exclusion. Tout parti sérieux  promet une relève solide. Ceux qui ont compris sont partis d’eux-mêmes. Il s’agit de l’ancien gouverneur de Zinder, Oumarou Saidou qui rejoint l’UDR TABATT. Si Issoufou continue a gardé le silence, son parti risque de le sentir amèrement aux prochaines échéances électorales. A bon entendeur salut ! Mais avant, après le « lynchage » d’Ousmane Idi Ango et d’Ibrahim Yacouba à qui le tour ?


Niger: fin des vacances présidentielles

Président e la République du Niger
Président e la République du Niger

Dans l’histoire politique du Niger, le président actuel est le seul président de la république a passé son congés annuel à l’intérieur son pays et dans son village natal. Au lieu d’aller dans les pays étrangers, il a choisi de rester chez lui, à côté de son électorat. Une année, un des présidents nigériens en exercice aurait été à court d’argent sur la côte d’Asure. Il a failli laisser quelques membres de sa délégation en gage.

Le président de la république, S.E. El Hadj Issoufou Mahamadou, a commencé ces vacances le mercredi 12 Août par Tahoua, puis Illéla, puis Dan Dadji. Ce dernier est devenu alors un lieu de pèlerinage. Chaque jour, des voitures des curieux ou de cela qui ont été empêchés de le rencontrer à Niamey, se convergent vers Dan Dadji. La venue de Issoufou rajeuni ce village qui personne ne connait auparavant. Seuls ne les quelques rares amateurs de courses des chevaux parlaient de lui. Dan Dadji est devenu une ville à part entière affirme quelqu’un. Pendant 16 jours, le village a accueilli des centaines d’étrangers venus de tout le pays voir même de l’extérieur dans le seul et unique but de rencontrer ou d’au moins apercevoir celui à  qui la destiné de tout le peuple nigérien est dans ces mains.  Gare à toi si ta tête ne plaise pas à la sécurité ou au Protocol !

La délégation présidentielle qu’accompagnent  la première Dame Aichatou ISSOUFOU et des membres de leur famille, en venant à Tahoua hier matin s’était directement rendue à l’aéroport. Était en place à leur attente, le gouverneur de la région de Tahoua, Dr Salifou Barmou entouré de ses principaux collaborateurs. Le bain de foule est énorme comme à l’accoutumé lors de toutes les visites d’Issoufou. La ville est déserte. Aucun mouvement dans les rues. Après le rafraîchissement et un bref entretien dans le salon d’honneur avec les chefs traditionnels, les responsables régionaux des services publics, le président et sa délégation sont montés dans le Mont Bagazam (avion présidentiel nigérien). Mais avant, Son Excellence a passé en revue le détachement des Forces Armées Nigériennes (FAN) qui lui rendait les honneurs, avant de saluer successivement : les ministres, les députés nationaux résidant dans la région, les chefs traditionnels, les grands commerçants de la région, les directeurs régionaux des services, ONG et projets, les délégués des partis politiques et associations diverses, les représentants de la société civile qui étaient présents sur le tarmac. Le  président de la république et sa délégation ont suivi avec attention les salutations  du groupe choc. Celui-ci a souhaité bon retour au président, en l’assurant du soutien des populations de l’Ader dans leur ensemble.

Mais une chose que je n’arrive pas à comprendre, chaque fois que le président Issoufou est en congés, il y a des remous politiques de grande envergure dans le pays. On se souvient toujours que c’est lors de ces fameuses vacances que son plus grand allié politique le MODEM FA, a claqué la porte. Cette année c’est  son directeur de cabinet adjoint qui est exclu du parti au moment ou il s’apprête à renter à la capitale.


A quand la fin des tracasseries routières inter Etats?

nsideBusNoticeFoldingSeatsInAisleL’intégration africaine longtemps chantée par les dirigeants africains n’est qu’une illusion. La libre circulation des populations dans cette sous-région peine à se concrétiser. L’ampleur du phénomène des pratiques anormales sur les axes routiers inter Etats est sans appel.

En début de semaine, sur le chemin de retour à Tahoua, j’ai constaté qu’un étranger sur le sol nigérien n’a pas tous les droits. La traversée du pays lui est pratiquement difficile à chaque point de contrôle. Les tracasseries routières sont si importantes que j’ai eu pitié d’eux. Ils pénètrent dans leur plus grande majorité le Niger, en bus. Il ya un certain temps, personne ne contrôle les bus au Niger, ni ce qu’ils transportaient. Maintenant les choses ont beaucoup changé. Ils sont soumis à un contrôle routier drastique.

Ce sont les véhicules en destination d’Agadez qui transportent les émigrés en partance pour l’Europe. Pour ainsi dire, le bus devient le moyen de transport le plus prisé des Nigériens. 90% des voyageurs aiment s’acheminer  par ce biais. En effet, on compte plus de 7 compagnies de transport toutes privées dans le pays. En moyenne, 3 bus de chaque compagnie quittent tous les jours un chef-lieu de région en aller et retour à la capitale et vis versa. Le bus qui nous a transporté de Niamey fera son dernier arrêt tard dans la nuit à Agadez. Plus de la moitié des passagers étaient soit des Béninois, ou des Maliens (je les ai reconnus grâce à leurs dialectes). Ils ont tous au moins une pièce d’identité. Mais cela n’a pas empêché aux agents de contrôle de leur demander de descendre. Au Niger, nous n’avons pas un corps chargé de la migration. C’est la police nationale qui assure le rôle même sur les frontières. A chaque point de contrôle, c’est une obligation pour le chauffeur de faire escale. Tempi pour celui qui refuse d’obtempérer. Mais au Nigéria, les chauffeurs ne donnent jamais cette chance aux agents. A l’arrêt du bus, tout le monde reste dans le bus pour le  contrôle, même les nationaux. Les étrangers démasqués sont regroupés en un seul lieu comme s’ils ont commis un crime. Ils n’ont commit aucun délit. Leur seule faute c’est de quitter leurs pays et aller tenter leur chance quelques parts en traversant d’autres pays qui ne sont pas les leurs. La vérification des Nigériens et des non Nigériens est systématique. C’est pourquoi, parfois, ces étrangers se déguisent en locaux pour échapper à la vigilance policière.

Quand on embarquait vers 4 heures du matin, je voyais des passagers s’assoir en arrière du bus au moment où le devant est quasiment vide. Beaucoup de voyageurs n’aiment pas cette place à cause des secousses. Mais c’est arrivé au poste de contrôle de Dosso que j’ai compris, les raisons cachées derrière ce choix. Ils veulent éviter d’être contrôlé en premier. Etant derrière et vu la longueur du bus, ils peuvent profiter pour se dissimulés parmi cela qui sont descendus pour des petits besoins.  Le policier qui est venu inspecter notre bus, entre par la porte de devant. Il s’arrête tout prêt de mon siège. Il  nous salue en langue. De notre réponse, il a vite compris qu’on n’est pas ses proies. Il  s’est vite dirigé vers l’arrière du bus. A moins de 2 minutes, la moitié de ses occupants était dehors et se dirige vers un hangar en tôle. Le policier retourne lui aussi sous la tôle avec un lot de passeports et de cartes d’identité et professionnelles appartenant à cela qui sont déjà dans le hangar. Cinq minutes après, les voilà qui commencent à sortir, un à un et tête basse. L’un d’eux commence à pleurnicher. Il s’en prend à ses camarades en langue Djoula mélangée avec du Français d’avoir vite céder au lieu de négocier. Quand j’approche l’un d’eux pour savoir ce qui se passe, il m’affirme qu’on leur a demandé de payer chacun 5 000 avant de continuer…..

A chaque poste de contrôle, c’est du temps perdu. On entends, ceux restés dans le bus se plaindre, gesticulant les mains mais derrière le dos des policiers. Cette même histoire s’est répétée au poste de contrôle de Birni Konni situé à l’entrée de Tsernaoua. ceux qui sont en règle sont restés dans le bus. Ils  ne doivent ni chercher à savoir ce qui se passe dans ces pseudos bureaux. Mais au retour, on peut lire sur le visage de tout celui qui a été sous ce hangar cette fois en tige, un désarroi total. Au poste de Tsernaoua, le bus a failli même laisser certains récalcitrants qui ont voulu joué aux malins avec les policiers.

Mon voisin dans le bus est un boucher. Il  revenait de la Côte d’Ivoire après plusieurs années. Il me confie  ne pas être surpris des conditions dans lesquelles se trouvent ces étrangers. Eux (entant que nigérien), ils ont connu pire en sortant ou revenant au pays. D’ajouter, il dit avoir payé une somme de 10 000 F CFA au Burkina parce qu’il a égaré son carnet de vaccination dans le véhicule qu’il se trouvait. Peu de temps après, il l’a retrouvé sous les sièges, et son argent ne lui a été pas remboursé.  Selon lui encore, dans d’autres postes de contrôle, si tu demandes une réduction de l’amende, l’agent la double automatiquement. Vous pouvez vous rendre dans beaucoup de pays africains sans visa. Mais pourquoi alors, ces agents postés sur les routes nous embêtent?  Les gouvernements ignorent t-ils se qui se passent sur ces routes?